Ebrahim Raisol-Sadati dit Ebrahim Raïssi (en persan : ابراهیم رئیسی), né le 14 décembre 1960 à Mashhad, est un religieux chiite et homme d'État iranien.
Ebrahim Raïssi (fa) ابراهیم رئیسی | ||
Ebrahim Raïssi en 2023. | ||
Fonctions | ||
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Président de la république islamique d'Iran | ||
En fonction depuis le (2 ans, 8 mois et 25 jours) | ||
Élection | ||
Vice-président | Mohammad Mokhbér | |
Guide suprême | Ali Khamenei | |
Gouvernement | Raïssi | |
Prédécesseur | Hassan Rohani | |
Vice -président de l'Assemblée des experts | ||
En fonction depuis le (5 ans, 1 mois et 16 jours) | ||
Président | Ahmad Jannati | |
Chef du système judiciaire iranien | ||
– (2 ans, 3 mois et 24 jours) | ||
Prédécesseur | Sadeq Larijani | |
Successeur | Gholamhussein Mohseni Ejei | |
Procureur général d'Iran | ||
– (1 an, 7 mois et 9 jours) | ||
Prédécesseur | Gholamhussein Mohseni Ejei | |
Successeur | Mohammad Jafar Montazeri | |
Membre de l'Assemblée des experts | ||
En fonction depuis le (17 ans, 2 mois et 8 jours) | ||
Élection | ||
Réélection | 26 février 2016 | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Ebrahim Raïsol-Sadati | |
Surnom | Le boucher de Téhéran ,,, | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Mashhad, Khorassan (Iran) | |
Nationalité | Iranien | |
Parti politique | Parti de la république islamique (jusqu'en 1987) Association du clergé militant | |
Conjoint | Jamileh Alamolhoda (en) | |
Diplômé de | Séminaire de Qom Université Shahid Motahari | |
Religion | Islam chiite duodécimain | |
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Présidents de la république islamique d'Iran | ||
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Il est président de la république islamique d'Iran depuis le .
Sa carrière dans le nouveau système judiciaire islamique débute en 1980, l’année qui suit celle de la révolution iranienne. Procureur-adjoint de Téhéran à partir de 1985, il participe à la répression et aux exécutions massives d'opposants en 1988. Procureur général de 2014 à 2016, il est directeur de la fondation (ou Bonyad) Astan-e Qods Razavi de 2016 à 2019. De 2019 à 2021, il est chef du système judiciaire iranien et vice-président de l'Assemblée des experts.
Raïssi est candidat à l'élection présidentielle iranienne de 2017, qu'il perd face au président sortant Hassan Rohani. De nouveau candidat en 2021, soutenu par le régime conservateur en place, il l’emporte au premier tour. La candidature de Raïssi est favorisée dans la mesure où il serait pressenti à terme pour succéder à Ali Khamenei comme Guide de la Révolution, le chef de l’État en Iran.
Sa présidence est marquée par le déclenchement fin 2022 de violentes manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini.
Après des études religieuses, Ebrahim Raïssi commence sa carrière dans le nouveau système judiciaire islamique, en 1980, l’année qui suit celle de la révolution iranienne. Dans un premier temps, nommé procureur dans le district de Karadj, puis dans la province d'Hammadan, il devient en 1985 procureur-adjoint à Téhéran.
Il est, à la fin de la guerre entre l'Iran et l'Irak, l'un des responsables des exécutions massives d'opposants de l'été 1988,. Assistant alors le procureur de Téhéran, M. Eshraqi, Ebrahim Raïssi le remplace parfois au sein du « comité de la mort ». Bien qu'ayant nié, à plusieurs reprises, avoir participé à cet évènement, il a rendu « hommage » à l'ordre donné par l'ayatollah Khomeyni condamnant à mort les opposants politiques considérés comme apostats.
Ebrahim Raïssi est nommé en 2004 procureur adjoint d'Iran, une haute position dans l'appareil judiciaire iranien. En 2005, le président Mahmoud Ahmadinejad lui propose le poste de ministre des Renseignements et de la Sécurité mais il décline l’offre. En 2006, Raïssi est élu à l'Assemblée des experts pour la province du Khorasan-e Razavi. En août 2014, Sadeq Larijani, le procureur d'Iran, le nomme au poste de procureur général d'Iran. Le mandat dure cinq ans mais, en mars 2016, Raïssi démissionne.
En mars 2016, Raïssi devient président d'Astan-e Qods Razavi, la plus riche fondation religieuse (bonyad) du monde musulman. La fondation administre le mausolée de l'imam Reza situé à Machhad, et gère un grand nombre de conglomérats économiques en Iran. Il succède à l'ayatollah Abbas Vaez-Tabasi (en) qui a présidé la fondation de 1979 à sa mort en mars 2016. Raïssi est marié à Jamileh Alamolhoda (en), la fille de l'ayatollah Ahmad Alamolhoda (en) qui dirige la prière du vendredi dans le mausolée de l'imam Reza et qui est le représentant du Guide de la Révolution Ali Khamenei dans la province du Khorasan-e Razavi,.
À partir de 2017, Ebrahim Raïssi est considéré comme le successeur le plus probable du Guide de la Révolution, Ali Khamenei,,. Il a une grande influence dans les groupes économiques conservateurs et parmi les Gardiens de la révolution, et n'a jamais quitté le sillage d'Ali Khamenei (qui a été l’un de ses professeurs). Cependant Raïssi n'est pas reconnu par les religieux chiites comme une autorité sur le plan religieux. Pour pallier cette faiblesse (dans le système théocratique iranien), il se pare du titre d'ayatollah. Raïssi est considéré comme un seyyed, c'est-à-dire un descendant du prophète Mahomet,.
Raïssi est candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il est présenté comme le candidat principal du camp conservateur, devant même Mohammad Ghalibaf, autre candidat conservateur qui retire sa candidature au profit de Raïssi peu avant le scrutin,. Raïssi est largement battu, dès le premier tour avec 38,5 % des voix contre 57 % à Hassan Rohani, le président sortant.
Le 3 mars 2019, Ali Khamenei le nomme successeur de Sadeq Larijani en tant que chef du système judiciaire iranien ; Raïssi prend ses fonctions le 8 mars suivant,. Le 12 mars 2019, Raïssi est élu vice-président de l'Assemblée des experts dont le président, Ahmad Jannati est alors âgé de 92 ans. Le principal rôle de l'assemblée est d'élire le Guide de la Révolution.
En novembre 2019, Raïssi, ainsi que de nombreux proches de Khamenei, sont soumis à des sanctions du département du Trésor des États-Unis,.
En juillet 2021, en anticipation de sa prise de fonction en tant que président de la République islamique, il est remplacé par Mohseni Ejei, jusqu'alors premier chef-adjoint du système judiciaire.
Ebrahim Raïssi est dans un premier temps considéré comme favori à l'élection présidentielle de 2021 au côté d’Ali Larijani, mais celui-ci voit finalement sa candidature invalidée, ; dès lors, Raïssi apparaît comme le grand favori du scrutin. La candidature de Raïssi est favorisée dans la mesure où il serait pressenti à terme pour succéder à Ali Khamenei comme Guide de la Révolution, le chef de l’État en Iran,.
Dans une élection où une majorité de candidats sont principalistes, Raïssi est l'un des plus fondamentalistes. Il est officiellement soutenu par l'Association du clergé militant, un parti principaliste. Plusieurs candidats de premier plan, tel que Mohammad Ghalibaf, président du Madjles (l'assemblée consultative islamique) et membre du Front populaire des forces de la révolution islamique (en), organisation principaliste, se sont retirés en sa faveur.
Lors de la campagne, il affirme son soutien aux négociations en cours avec les pays signataires de l'accord sur le nucléaire iranien pour un retour aux termes de l'accord de 2015.
Il est élu président dès le premier tour avec 72 % des suffrages. Le scrutin est marqué par un nombre important de vote blanc (14 % des votants) et par une abstention atteignant 51 % des inscrits, soit la plus forte pour une élection présidentielle depuis 1979 et la proclamation de la république islamique.
Ebrahim Raïssi prend ses fonctions de président de la république islamique d'Iran le 3 août 2021, prête serment devant le Parlement le 5 et soumet la liste de son gouvernement le 11.
À partir du 16 septembre 2022, il doit affronter des manifestations qui éclatent dans tout l'Iran pour protester contre la mort de Mahsa Amini. Conformément à la rhétorique habituelle du régime islamique, il accuse des « ennemis » extérieurs qui fomenteraient des troubles dans le pays, et notamment au Kurdistan iranien.
En 2021, à la suite de son élection à la présidence de la République, Amnesty International appelle à une enquête contre Ebrahim Raïssi, l'accusant de crimes contre l'humanité et d'avoir participé à des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires d'opposants en 1988.
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