MPH
Méthylphénidate | ||
formule développée du méthylphénidate avec ses centres stéreogènes marqués (en haut) Énantiomère (+)-(R,R)-méthylphénidate (en bas à gauche) et (-)-(S,S) (en bas à droite). | ||
Identification | ||
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DCI | Chlorhydrate de méthylphénidate | |
Nom UICPA | (R,S)-phényl((R,S)-pipéridin-2-yl)acétate de méthyle | |
Synonymes | ||
No CAS | ||
No ECHA | 100.003.662 | |
No CE | 204-028-6 | |
Code ATC | N06 | |
PubChem | ||
SMILES | ||
InChI | ||
Apparence | Poudre blanche inodore | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C14H19NO2 [Isomères] | |
Masse molaire | 233,306 2 ± 0,013 3 g/mol C 72,07 %, H 8,21 %, N 6 %, O 13,72 %, | |
pKa | 8,77[réf. souhaitée] | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 224 à 226 °C[réf. nécessaire] | |
T° ébullition | 135 à 137 °C[réf. nécessaire] | |
Solubilité | Soluble dans l'éthanol, soluble dans l’eau | |
Miscibilité | Miscible dans l'éthanol | |
Propriétés optiques | ||
Fluorescence | non | |
Précautions | ||
Directive 67/548/EEC | ||
Peau | Irritant possible | |
Écotoxicologie | ||
DL50 | 190 mg/kg (souris) | |
LogP | 0,2 | |
DJA | 60 mg (chez l'enfant), jusqu'à 100 mg chez l'adulte (Santé Suisse), 80 mg (Belgique), 90 mg (Italie), 80 mg (Allemagne), 80 mg chez l'adulte (France) | |
Données pharmacocinétiques | ||
Biodisponibilité | 11 à 52 % (oral)[réf. souhaitée] | |
Liaison protéique | 10 à 33 % (albumine)[réf. souhaitée] | |
Métabolisme | Foie par la carboxylestérase CES 1A1 | |
Demi-vie de distrib. | ~0,25 à 0,75 heure[réf. souhaitée] | |
Demi-vie d’élim. | 2 - 4 heures[réf. souhaitée] | |
Stockage | Non | |
Excrétion | Urine en acide ritalinique (inactif) | |
Considérations thérapeutiques | ||
Classe thérapeutique | Psychostimulant / Stimulant du SNC | |
Voie d’administration | Orale, intranasale (insufflation) | |
Grossesse | déconseillée en l’absence d’alternative thérapeutique | |
Conduite automobile | Niveau 2 (France) | |
Précautions | Surveillance cardiaque | |
Antidote | Dépresseurs du SNC, traitement symptomatique, surveillance cardiaque | |
Caractère psychotrope | ||
Catégorie | Stimulant du Système Nerveux Central (SNC) | |
Mode de consommation | Voie orale, insufflation, intraveineuse | |
Autres dénominations | MPH, Ritaline, Rita, Rilatine | |
Risque de dépendance | Non addictif à dose thérapeutique Peut induire une dépendance en cas d’utilisations récréatives | |
Composés apparentés | ||
Autres composés | Éthylphénidate, Isopropylphenidate (IPP), nombreux composés « RC » (NPS) font leurs apparitions en fonction des législations. | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
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Le méthylphénidate, ou MPH, est une amine sympathicomimétique et un puissant psychostimulant de la famille des phénylpipéridines.
Il agit comme un stimulant du système nerveux central. À ce titre, il est considéré comme un stupéfiant dans de nombreux pays, où sa prescription est soumise à une réglementation stricte. Malgré sa ressemblance pharmacologique avec les amphétamines, le méthylphénidate agit en inhibant la recapture de la dopamine, sans vider les vésicules synaptiques. De ce fait, il présente un risque de dépendance bien moins important que celles-ci.
Le méthylphénidate est utilisé depuis les années 1960 (et depuis 1996 en France) dans le traitement symptomatique du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), et secondairement pour traiter la narcolepsie et l'hypersomnie, lorsque le Modafinil s’est montré insuffisant ou inefficace. Il est aussi utilisé pour traiter certains cas de syndrome Covid chronique caractérisés par la présence d'un brouillard cérébral ressemblant à un TDAH.
En France, la dose maximale recommandée par l'ANSM est 80 mg/j chez l'adulte et de 60 mg/j chez l'enfant. La dose initiale est de 10 mg/j en dessous d'un poids corporelle de 70kg et de 20mg/j au dessus de 70kg chez l'adulte uniquement.
Le méthylphénidate est le seul psychostimulant indiqué dans le traitement du TDAH de l'enfant et de l'adulte en France. Cependant, des médicaments à base d'amphétamine tels que les sels mixtes d'amphétamine («Adderall», «Adderall XR») et/ou la lisdexamfétamine («Elvanse», «Vyvanse») sont également prescrits dans d'autres pays, notamment en Belgique, au Canada et en Suisse. En France, la lisdexamfétamine est toutefois accessible dans le cadre d'une autorisation d'accès compassionnel, tout comme l'atomoxétine («Strattera»).
Le méthylphénidate est principalement commercialisé dans des formes à libération immédiate ou à libération prolongée sous le nom de «Ritaline» («Ritalin» au Canada et «Rilatine» en Belgique), «Equasym XR», «Quasym LP», «Concerta», «Concerta LP», «Medikinet», ou encore «Focalin» (dexméthylphénidate) sous sa forme dextrogyre. De nombreuses spécialités génériques sont disponibles à travers le monde.
Un bilan électrocardiographique est généralement demandé avant et pendant l’introduction du méthylphénidate. Une échographie cardiaque est une plus-value afin d’assurer l’absence de contre-indications cardiaques. Une analyse biologique est également de rigueur.
Le chimiste Leandro Panizzon synthétisa la molécule en 1944 à Bâle, et son nom commercial provient du prénom de son épouse Marguerite (qu'il surnommait « Rita »). Ils l'utilisèrent sur eux-mêmes comme stimulant, ce dernier se révélant beaucoup plus efficace sur son épouse qui, selon une anecdote, en prenait volontiers avant leurs parties de tennis. Il a été breveté en 1954 par la Compagnie pharmaceutique Ciba (un précurseur de Novartis) et fut d'abord prescrit comme traitement dans la dépression et la narcolepsie chronique sous le nom de « Ritalin » — sauf en Belgique où les lettres initiales « Rit » appartenant à la Société « RIT = Recherche et industrie thérapeutique » (actuellement GlaxoSmithKline), il fut appelé « Rilatine ». C'est depuis le début des années 1960 qu'il est utilisé pour traiter les enfants, puis bien plus tard des adultes, atteints de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). En 2005, le méthylphénidate était le médicament le plus généralement prescrit pour ces troubles. La production et la prescription du méthylphénidate ont augmenté de manière significative des années 1960 aux années 1990, particulièrement aux États-Unis, ce qui a été accompagné d'une augmentation du nombre d'études cliniques sur ce produit.
Le est un stimulant du système nerveux central.
Il inhibe la recapture des catécholamines, et particulièrement de la dopamine et stimule leur libération depuis le neurone amont. Il se lie également avec une affinité modérée sur les transporteurs de la dopamine.
Ce mode d'action diffère de celui de l'amphétamine qui, elle, libère de la dopamine nouvellement synthétisée dans la fente synaptique, conduisant ainsi à l'épuisement des réserves physiologiques, et donc responsable d'une neurotoxicité accrue. Cela peut expliquer la faible neurotoxicité du méthylphénidate en comparaison avec d'autres stimulants.
Le mécanisme exact de son efficacité dans le TDAH est encore peu élucidé, mais il semble que son efficacité renforce l'hypothèse monoaminergique.
D'un point de vue pharmacologique, il est considéré comme étant relativement proche des amphétamines,,,,,. Mais il n'est pas structurellement une amphétamine.
Le méthylphénidate est une phényléthylamine substituée, et une phénylpipéridine (en), dérivée de l'acide ritalinique (en), dont elle est l'ester méthylique.
Troubles du Déficit de l’Attention (TDAH) avec ou sans hyperactivité. Ce médicament est utilisé chez les enfants et les adultes.
Chlorhydrate de méthylphénidate | |
Informations générales | |
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Princeps |
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Classe | psychoanaleptiques psychostimulants, agents utilisés en cas de trouble déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) et nootropiques, sympathicomimétiques centraux, ATC code N06BA04 |
Laboratoire | Apotex, Janssen, Novartis, Pharmel, Pharmascience, Pro Doc, Purdue pharma, Teva |
Identification | |
DCI | 485 |
No CAS | |
No ECHA | 100.003.662 |
Code ATC | N06BA04 |
DrugBank | 00422 |
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On utilise le dans le traitement :
Le méthylphénidate est aussi utilisé pour ses vertus antidépressives dans le traitement de la dépression (avec ou sans présence d'un trouble du déficit de l'attention/hyperactivité) en adjuvant d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Il a montré son efficacité rapide avec des doses de 10 à 40 mg/j.
En outre, les effets bénéfiques de l'association méthylphénidate-ISRS semblent solides et durables.
Dans l'étude menée par l'Unité de psychopharmacologie, Division de psychiatrie, Brigham and Women's Hospital (Boston) aucun patient n'a montré d'abus ou de mésusage du méthylphénidate.
Le méthylphénidate est également employé en cas de dépression chez certaines personnes âgées, son action étant plus rapide que les autres antidépresseurs et son usage s'étant avéré un traitement sûr et efficace,.
Le méthylphénidate s'est aussi révélé efficace chez les sujets bipolaires déprimés.
Le risque de virage maniaque est faible vis à vis des antidépresseurs ISRS.
Le méthylphénidate améliorerait l'apathie et la déficience cognitive chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
Les résultats extrapolés à partir d’expériences sur des rats montreraient que l'on pourrait réduire la phase de réveil après une anesthésie générale de quelques heures à quelques minutes. Cette même molécule ou ses dérivés pourraient être également utilisés pour réveiller certains patients dans le coma.
Les recherches sont équivoques quant à l'efficacité de ce stimulant.
En 2002, Conners a mené une revue de quarante années d'essais dont les résultats affirment que, malgré des variations, la méthylphénidate a un effet cliniquement significatif sur les symptômes principaux du TDAH.
En faveur de la Ritalin, l'étude clef est celle du MTA de 1999. Elle mena 19 mesures en aveugles. Trois d'entre elles ont trouvé des différences en faveur de la Ritalin. Seulement, les enfants concernés et leurs pairs ne trouvèrent pas que le traitement les avait aidés.
De plus, avec un suivi à 36 mois, les enfants qui avaient reçu un traitement médicamenteux, avaient, par rapport à ceux n'en ayant pas eu, un déficit de croissance moyen de 2,0 cm et de 2,7 kg, sans aucun signe de rebond de croissance à 3 ans. (Swanson et al., 2007).
Aux États-Unis, le National Institute of Mental Health (NIMH) a réalisé une étude à long terme sur l'efficacité de ce produit.
Après 14 mois, le méthylphénidate est plus efficace que la thérapie comportementale pour réduire les symptômes du TDAH, bien que la thérapie comportementale soit elle-même assez efficace (étude réalisée sans placebo).
Après 2 ans, les symptômes des enfants ayant pris du méthylphénidate se dégradent, de telle sorte qu'il n'y a plus de différence significative avec la thérapie comportementale.
Après 3 ans, la différence avec la thérapie comportementale s'amenuise encore plus.
Après 8 ans, il n'y a pratiquement aucune différence.
En dehors de ses indications thérapeutiques, le est notamment connu par les étudiants, des sportifs cherchant à améliorer leurs performances, ou des personnes en recherche de sensations fortes par qui il est absorbé par voie orale, nasale, rectale, et intraveineuse, avec les risques liés au non-respect des règles d'asepsie. Les veines peuvent ainsi présenter des thromboses.
Une utilisation chronique abusive, au-delà des doses thérapeutiques, notamment chez des personnes ne souffrant pas de TDAH peut entraîner une accoutumance marquée et une dépendance associées à des troubles comportementaux d'intensité variable. Des épisodes psychotiques caractérisés peuvent survenir, en particulier lors d'une utilisation abusive par voie parentérale.
Selon une étude menée en 2008 aux États-Unis, 34 % des étudiants américains ont déjà eu recours au méthylphénidate pour leurs révisions.
Source.
En outre, d'autres effets indésirables ont été mentionnés en rapport avec l'utilisation de Ritaline :
Infections
Troubles métaboliques et nutritionnels
Circulation sanguine et lymphatique
Système immunitaire
Troubles psychiatriques
Système nerveux
Troubles oculaires
Troubles cardiaques
Vaisseaux
Voies respiratoires et cavité thoracique
Troubles gastro-intestinaux
Troubles hépato-biliaires
Troubles cutanés
Troubles musculo-squelettiques
Troubles généraux
Investigations
Chez la femme enceinte, il existe une augmentation faible du risque de malformation cardiaque chez l'embryon.
La controverse sur le méthylphénidate porte sur les indications, l'utilisation de psychotropes pour des enfants, la croissance des prescriptions, le risque avancé de surmédicalisation, sur ses effets à long ou très long terme et le fait qu'il peut devenir un recours facile dans une vision réifiante : « à tel trouble avéré correspondrait automatiquement telle médication ». Les opposants se retrouvent dans plusieurs milieux politiques, parmi des pédopsychiatres comme entre autres Maurice Corcos qui écrit : « ce que nous proposent caricaturalement les prescripteurs par trop pressés de Ritaline dès qu’un enfant bouge ».
Pour certains psychiatres, il y avait dès 2004 une explosion inquiétante de la demande de ce médicament qui pourrait avoir été prescrit non plus seulement dans un véritable but thérapeutique, mais sur la demande des enseignants ou sur l'insistance des parents. Aucune étude chiffrée n'est jamais venue corroborer une augmentation de prescriptions non justifiées, celles-ci pouvant s'expliquer simplement par de meilleurs diagnostics. Plus récemment, une enquête publiée en 2013 indiquait une augmentation de 70 % des prescriptions entre 2008 et 2012 en France. Cette explosion de la consommation de ces produits devrait être justifiée par une augmentation croissante des cas de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, or selon les auteurs il semble que cette pathologie ne soit pas significativement plus répandue. Ils omettent sans doute de préciser que les études de prévalence indiquent que le TDAH est encore largement sous-diagnostiqué en France : en 2007, moins de 0,2 % des enfants d'âges scolaires suivaient un traitement au méthylphénidate pour une prévalence du trouble estimée à 4,5 % et que cette augmentation des prescriptions n'aboutit finalement qu'à un peu plus de 0,3 %. En 1995, 10 % des garçons américains prenaient de la Ritaline, quand la prévalence du TDAH dans les différents pays où une enquête a été réalisée indique que 3 à 7 % des enfants d'âges scolaires seraient concernés. L'écart peut s'expliquer par une proportion supérieure de garçons généralement diagnostiqués par rapport aux filles.
Des effets secondaires délétères sont parfois mis en avant, auxquels le nombre assez considérable d'études sur ce médicament apporte régulièrement des réponses :
Pour tous ces points, le manque de recul et de données sur de longs et très longs termes laissent ouvertes le champ de recherches catamnestiques, car pendant longtemps on cessait habituellement son utilisation à l'âge adulte. Il est trop tôt pour se prononcer de manière définitive, l'histoire des médicaments et notamment des psychotropes révèle parfois des surprises qui nécessitent prudence et patience,.
À la suite de la fusillade du lycée de Santa Fe le président de la NRA, Oliver North explique le lors d'une interview sur les antennes de Fox News que « la plupart des auteurs de fusillades dans les écoles sont de jeunes hommes qui étaient sous Ritalin depuis l'école maternelle ». La corrélation entre consommation de Ritaline et violence est une théorie souvent émise par des sites web scientologues ou d'extrême droite, mais largement rejetée par plusieurs institutions américaines.
Le médicament représente certes un aspect de la prise en charge du TDAH mais n’en constitue pas la totalité : spécialistes et associations de patients s'accordent à promouvoir des prises en charge multimodales faisant appel à de nombreuses compétences, notamment l'approche psychothérapeutique et éducative.
Le méthylphénidate est interdit dans la plupart des sports et classifié en tant que produit dopant. En effet, dans les sports comme le biathlon, la boxe ou d'autres sports qui nécessitent beaucoup de concentration, il améliore les performances en compétitions puisqu'il stimule le système nerveux central et permet la libération de dopamine. De ce fait, l'usager qui en prend est plus concentré, plus stimulé et donc avantagé par rapport aux autres. Il peut être autorisé dans les sports réservés aux paralysés ou aux malades.
Il est comme la méthamphétamine interdit en compétitions.
Il est référencé sur le site internet de l'agence mondiale antidopage (WADA) à la section : interdit en compétition/stimulant/stimulant spécifiés.
En tant que dérivé de la pipéridine, le méthylphénidate est répertorié par la Convention sur les substances psychotropes de 1971, ce qui en fait un produit contrôlé dans la plupart des pays. Ainsi, au Canada, au Luxembourg, en France, en Suisse et en Belgique, il fait partie des substances réglementées classées stupéfiants.
Au regard de la loi fédérale sur les stupéfiants, le psychiatre (ou le neurologue) doit utiliser une ordonnance spéciale (estampillée « SwissMedic »), assortie d'un identifiant numérique, en triple exemplaire (respectivement bleu pour ce médecin, blanc pour la pharmacie, et rouge pour l'assurance-maladie du patient) ; doivent y figurer : informations sur le patient (nom complet, date de naissance et adresse), informations sur le médicament (nombre de boîtes, nom déposé, forme galénique, dosage, conditionnement) — les posologies additionnelles, s'il n'y a qu'un seul médicament, doivent être tracées — enfin, le timbre et la signature datée du médecin qui l'a remplie ainsi que le timbre de la pharmacie. Cette ordonnance ne peut pas être renouvelable d'office.
Le médicament peut toutefois être prescrit sur une période indéterminée (aucune limite légale imposée) — mais chaque renouvellement doit faire l'objet d'une telle ordonnance unique spéciale.
En outre, un suivi doit être effectué : le psychiatre (ou le neurologue) doit faire contrôler à intervalles réguliers (typiquement : tous les six mois, mais y compris avant administration du médicament) : la tension artérielle et la fréquence cardiaque du patient par son généraliste. Lorsque le médicament est pris régulièrement (ce qui est généralement le cas d'un médicament agissant sur le système nerveux), est aussi requise une analyse du sang pour s'assurer de ses qualités intrinsèques (concentration en globules rouges, blancs, ainsi que plaquettes). Pour les patients juvéniles, la taille est aussi à contrôler à cause du possible retard de croissance induit.
Concernant la prescription, elle ne devrait pas dépasser soixante milligrammes (répartis dans la journée).
Après avoir eu le statut « liste 1 », il est passé en statut « assimilé stupéfiant » puis « stupéfiant » avec certaines restrictions sur le prescripteur et la durée de délivrance. La prescription initiale est réservée aux spécialistes exerçant dans un établissement de santé public ou privé, pour une durée maximale d'un an. Ces spécialistes peuvent être des pédopsychiatres, neurologues, neuropédiatres, psychiatres, pédiatres ou médecins des centres du sommeil. Le médecin généraliste peut renouveler les ordonnances des patients durant un an maximum. Après cette date, le patient devra être revu par le ou un spécialiste habilité à réévaluer le traitement, son dosage, et son efficacité.
Limitée à quatre semaines (28 jours), la prescription est renouvelée mensuellement, sur ordonnance sécurisée et filigranée. Les prises doivent être écrites en toutes lettres, ainsi que la posologie. Cette prescription est effectuée par le médecin généraliste ou tout autre médecin spécialisé habilité à prescrire la molécule.
Ce médicament a obtenu une autorisation de mise sur le marché pour l'adulte en [réf. nécessaire].
Tout médecin peut prescrire le méthylphénidate. L'original de la prescription doit être remis au pharmacien et la délivrance du traitement ne peut ensuite être obtenue que de lui. L'ordonnance est à durée limitée pour un nombre précis de comprimés, lesquels ne sont délivrés que par quantités limitées, à l'appréciation du pharmacien, jusqu'à échéance de l'ordonnance.
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