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Bernay | |
Ancien logis abbatial (fin du XVIe siècle). | |
Blason | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure (sous-préfecture) |
Arrondissement | Bernay (chef-lieu) |
Intercommunalité | CC Intercom Bernay Terres de Normandie (siège) |
Maire Mandat | Marie-Lyne Vagner 2020-2026 |
Code postal | 27300 |
Code commune | 27056 |
Démographie | |
Gentilé | Bernayen |
Population municipale | 9 622 hab. (2021 ) |
Densité | 400 hab./km2 |
Population agglomération | 11 515 hab. (2017) |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitude | Min. 87 m Max. 173 m |
Superficie | 24,03 km2 |
Unité urbaine | Bernay (ville-centre) |
Aire d'attraction | Bernay (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bernay (bureau centralisateur) |
Législatives | 3e circonscription de l'Eure |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.bernaylaville.fr |
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Bernay (Écoutez, localement [bɛrne]) est une commune française située dans le département de l'Eure en Normandie.
Bernay se situe dans l'ouest du département de l'Eure. Nichée dans la vallée de la Charentonne (affluent de la Risle) entre Broglie et Serquigny, cette ville se situe à 29 km à l'est de Lisieux, à 33 km au sud de Pont-Audemer, à 47 km à l'ouest d'Évreux et à 60 km au sud-ouest de Rouen.
La commune de Bernay se situe précisément à l'intervalle entre le pays d'Ouche, région caractérisée par de grandes étendues forestières et le Lieuvin, région marquée par un bocage très clairsemé dans cette zone.
Les communes limitrophes sont Valailles, Caorches-Saint-Nicolas, Courbépine, Fontaine-l'Abbé, Grand-Camp, Menneval, Treis-Sants-en-Ouche, Saint-Martin-du-Tilleul, Saint-Quentin-des-Isles, Saint-Clair-d'Arcey et Saint-Aubin-le-Vertueux.
Le centre-ville est construit à la confluence de la Charentonne et du Cosnier.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 1,6 | 2,9 | 4,7 | 7,5 | 10,5 | 12,3 | 12,3 | 10,2 | 8,2 | 5 | 2,3 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 4,6 | 4,7 | 6,9 | 10 | 12,6 | 15,9 | 18,2 | 17,8 | 15,4 | 12 | 7,9 | 5,1 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,2 | 7,9 | 11 | 15,2 | 17,8 | 21,4 | 24,2 | 23,3 | 20,6 | 15,8 | 10,9 | 7,8 | 15,3 |
Record de froid (°C) date du record | −10,8 10.01.09 | −14,9 11.02.12 | −8,7 13.03.13 | −3,9 06.04.21 | −1,8 14.05.10 | 2,5 01.06.06 | 3,8 31.07.15 | 5,2 09.08.05 | 1,8 30.09.18 | −1,7 26.10.10 | −5,1 30.11.10 | −14,7 03.12.10 | −14,9 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record | 16,2 01.01.22 | 19,7 27.02.19 | 24,5 31.03.21 | 27,1 19.04.18 | 29,4 27.05.05 | 36,1 18.06.22 | 40,2 25.07.19 | 37 07.08.20 | 34,3 09.09.23 | 28,9 02.10.23 | 21,4 01.11.15 | 16,2 19.12.15 | 40,2 2019 |
Précipitations (mm) | 56,4 | 50,4 | 54 | 42,4 | 61,4 | 59,9 | 50,1 | 55,1 | 37,4 | 59,1 | 62,4 | 78,3 | 666,9 |
Bernay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de Bernay, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes et 11 515 habitants en 2017, dont elle est ville-centre,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est la commune-centre. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31 %), prairies (30,3 %), zones urbanisées (18,5 %), forêts (15 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
La ville compte de nombreux hameaux, certains étant d'anciennes paroisses rattachées à la ville à la Révolution.
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 6 078, alors qu'il était de 5 963 en 2015 et de 5 769 en 2010.
Parmi ces logements, 86,5 % étaient des résidences principales, 3,6 % des résidences secondaires et 9,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 51,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 45,9 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bernay en 2020 en comparaison avec celle de l'Eure et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,6 %) inférieure à celle du département (6,2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 40,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (43,5 % en 2015), contre 65,3 % pour l'Eure et 57,5 pour la France entière.
Typologie | Bernay | Eure | France entière |
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Résidences principales (en %) | 86,5 | 85,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,6 | 6,2 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,9 | 8,2 | 8,2 |
Bernay dispose d'une gare ferroviaire située sur la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg permettant de se rendre à Paris, Caen et également Rouen grâce à une division de la ligne à Serquigny (ligne de Serquigny à Oissel).
La ville de Bernay dispose de l'aérodrome de Bernay-Saint-Martin, composé d'une piste en herbe orientée est-ouest (10/28), longue de 1 200 mètres et large de 80.
L’aérodrome n’est pas contrôlé. Les communications s’effectuent en auto-information sur la fréquence de 119,225 MHz.
La ville dispose aussi d'un tractodrome (Daniel Chauvin) où il est organisé des compétitions de tracteurs pullings (engins avec des moteurs surdimensionné) chaque année.
Le réseau de transport urbain de la ville de Bernay nommé « Bernay Bus » fonctionne par boucle :
Ces deux lignes comportent deux arrêts communs : « la Poste » et « Gare SNCF ». Ce système permet d’augmenter la fréquence des passages à chaque arrêt.
De 2009 à 2011, l'ancien réseau comprenant deux bus desservant chacun les deux principaux quartiers de la ville (le Bourg Lecomte et le Stade) a été remplacé par un réseau où chaque bus serait assigné à l'un des deux quartiers. Ainsi la ligne bleue desservait le Bourg Lecomte et le centre ville tandis que la ligne rouge desservait le Stade, les deux bus se rejoignant à la Poste, rue du Général-de-Gaulle. Le samedi toutefois, chacune des lignes dessert l'entièreté de la ville.
Dans le cadre du renouvellement de son marché d’exploitation du transport urbain, la ville a apporté quelques modifications à ses horaires et circuits de bus urbain afin de mieux répondre aux besoins des usagers. À partir du 14 juin 2011, les horaires et trajets ont été modifiés, la ligne bleue dessert dorénavant la commune de Menneval créant ainsi une liaison entre cette commune et Bernay. Cela fait suite à une demande des usagers du réseau, en grande partie pour se rendre au centre commercial E.Leclerc et au centre Lidl.
Depuis le , la ville de Bernay a mis en place une nouvelle offre de transport urbain avec une phase de test en septembre et octobre. Dès le mois de novembre 2017, la municipalité a décidé de rendre gratuit l'accès au bus sur ses deux lignes. Bernay devient ainsi la première ville de l'Eure à proposer la gratuité pour ses usagers. Près de 200 Bernayens empruntent chaque jour ce moyen de transport.
Bernay est attesté dès le Xe siècle sous la forme Brenaico dans une copie du XVIIIe siècle (Fauroux 11), Brenaicum vers l'an 1000 (dotalitium de la duchesse Judith), Bernaium en 1017 (épitaphe de la duchesse Judith ), puis Bernaicus en 1025, Berniacus en 1026 (charte de Richard II), Bernai dès 1032 - 1035, 1047, Bernaccum en 1123 (chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel), Bernaye en 1246 (charte de Jean Mallet de Graville), Belnaium en 1249 (registre visitationum archiepiscopi Rothomagensis ), Berneium en 1250 (annales des frères mineurs), Bernayum en 1276, Berneyum en 1371 (bulle de Grégoire XI), Berney en 1417 (Rotuli Normanniæ), Bernays en 1444 (acte de Th. Basin, évêque de Lisieux), Bernay sur Carentone en 1644, Bernay de l’Eure (actes du XIXe siècle).
Il peut être issu d'un type toponymique gallo-roman *BRINNACU (*Brinnacum), et ce, d'après d'autres toponymes analogues comme Brenay à Branville, autre lieu du département de l'Eure mentionné sous la forme Brinnacum au Ve siècle ; Bernay à Batilly, ancienne paroisse de l'Orne, Brinnaicum IXe siècle et Mont-Berny, commune de Pierrefonds dans l'Oise, sous la forme Brinnacum au VIIe siècle, etc.
Ils remontent peut-être tous à une forme celtique hypothétique *Brinnāko(n). En tout cas, les spécialistes identifient clairement un suffixe d'origine gauloise *-āko(n) devenu *ACU (latinisé diversement dans les textes en latin, le plus souvent en -acum) à l'époque gallo-romaine et qui était localisant à l'origine, avant de se référer plus précisément à la propriété.
Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent que le premier élément Bern- représente le nom d'homme gaulois Brennos / Brennus, latinisé en Brinnus à l'époque romaine,. La métathèse de [r] est un phénomène phonétique fréquent qui est bien attestée dans les formes anciennes Brin -> Bern-.
François de Beaurepaire préfère un thème prélatin bren- / brin- qu'il croit reconnaître dans les différents Brain, Brains, Brin ou le nom de la Brenne, région marécageuse. Ce nom a donc pu signifier « terrain marécageux » ou « terrain fangeux », ce qui est conforme à la situation de Bernay, puisque la rivière Charentonne vient buter sur un coteau (« les Monts ») et reçoit le Cosnier, au débit important.
Pierre-Yves Lambert cite encore le terme bran ou bren « son » au sens de « déjection », d'où les dérivés bréneux, souillé ; embrener, etc. Il n'est cependant pas sûr qu'il s'agisse de la même racine.
Des vestiges d’habitat du néolithique (−3 600 ans) mis au jour « près du hameau des Granges » en attestent[réf. nécessaire].
Entre 996 et 1008, le duc de Normandie, Richard II, offre cette région en douaire à son épouse, Judith de Bretagne, qui fonde aussitôt une abbaye bénédictine : l'abbaye Notre-Dame. Les moines aménagent le site par des travaux hydrauliques importants : assainissement, moulins, pêcheries, etc. et la construction d'une abbatiale qui reste un joyau de l'architecture romane normande. Pour couvrir les frais et assurer leur défense, ils cèdent une partie de leur propriété en 1048.
L'activité commerciale attestée dès 1198 prend son essor sur l'axe principal de la ville, actuellement rue Thiers. L'industrie du drap est réputée, les foires sont nombreuses (la Foire Fleurie au moment des Rameaux en est un souvenir), en raison de la diversité et de l'abondance des produits agricoles de la région. Bernay devient d'ailleurs un grand marché chaque samedi.
En 1231, Louis IX (Saint Louis) tient dans la ville des Assises de Justice et y fonde en 1250 un Hôtel-Dieu en reconnaissance de l'accueil empressé que lui a réservé la population. Cet Hôtel-Dieu possède une entrée rue Thiers et s'étend jusqu'à la rue de la Geôle. À la mort de Pierre Ier d'Alençon, Bernay est incorporé au comté d'Évreux et donné par Philippe le Bel à son frère Louis de France en 1281.
La vénération de Notre-Dame de la Couture dès le XIIIe siècle, est à l'origine de pèlerinages importants qui attirent les foules de toute la Normandie ; le pèlerinage marial diocésain a toujours lieu chaque lundi de Pentecôte.
La ville a connu de nombreuses périodes troubles, notamment durant la guerre de Cent Ans. Bernay changea plusieurs fois de mains pendant le conflit. En 1354, à la suite du traité de Mantes, la ville fut cédée par le roi Jean II le Bon à son gendre le roi Charles II de Navarre, avec de nombreuses autres terres normandes. Mais les deux hommes entrèrent rapidement en conflit. En , Bernay fut reprise aux Navarrais après l'arrestation de Charles II, avant de lui être restituée en 1358. Le , après un court siège, la forteresse fut prise par Bertrand Du Guesclin contre la promesse faite à son capitaine, Pierre du Tertre, d'intercéder en sa faveur auprès du roi de France Charles V. Dans la tour de la forteresse de Bernay, les Français s'emparèrent d'archives secrètes du roi de Navarre qui n'avaient pas été brûlées et qui mirent au jour de nombreuses alliances et complots de Charles II, avec les Anglais notamment. La forteresse fut détruite peu après. Bernay fut un temps restituée au fils de Charles II de Navarre, avant d'être confisquée par le roi Charles VI en 1385.
Par la suite, la ville passa aux mains des Anglais avant d'être reprise par les troupes royales.
Si, aujourd'hui, il y a environ 11 000 habitants dans la ville, Bernay comptait, au XVIe siècle, une population « aussi importante qu’à Évreux ou à Lisieux ». Ce sont les guerres de Religion, puis la révolte populaire des Gauthiers (du nom du village de La Chapelle-Gauthier) en 1589, contre les taxes, qui « mettent un terme à la quiétude de la ville ».
Chef-lieu du département à sa création, Évreux en est évincée au cours de l'année 1793 au profit de Bernay, mais récupére cette qualité avant la fin de cette même année. En 1800, la ville devient chef-lieu de l'arrondissement de Bernay.
La commune de Bernay, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1795 et 1800 celles de Bouffey et de Carantonne.
Au cours du XIXe siècle, d'importants aménagements de voirie modernisent la ville, et l'évolution de la structure industrielle s'oriente vers le pourtour de la cité. Ce développement continuera au cours du siècle dernier, avec l'arrivée de nouvelles industries et l'extension importante de Bernay sur les coteaux surplombant le centre traditionnel, lequel a su rester fidèle à ses origines.
D'importants combats eurent lieu à Bernay lors de la guerre franco-prussienne, notamment le .
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville a été occupée à partir de par la Wehrmacht ; l'occupation a duré quatre ans. Le , la gendarmerie de Bernay a été bombardée par l'aviation alliée.
Rommel est grièvement blessé le lors du mitraillage de sa voiture sur une route normande par deux avions alliés. Les circonstances et les suites de l'accident ont été rapportées par l'amiral Friedrich Ruge, ami et adjoint du maréchal allemand en Normandie. Rommel se rend, le , en passant par Falaise, aux PC des 276e et 277e divisions d'infanterie et constate qu'elles ne sont pas suffisamment soutenues par le IIe corps blindé SS, parce que celui-ci se tient trop en arrière. Là, il apprend que les Alliés ont lancé l'offensive à Saint-Lô. Cela le détermine à rentrer au plus vite à son quartier général. Le ciel s'est complètement dégagé et les avions alliés manifestent une grande activité. Rommel gagne Livarot par des chemins secondaires, où il rejoint la route nationale. Deux pilotes de Spitfire aperçoivent la voiture et l'attaquent entre le village de Sainte-Foy-de-Montgommery et Vimoutiers, au lieu-dit La Gosselinaie (à 39 km de Bernay) où la route présente une assez longue ligne droite. Sérieusement blessé, Rommel est transporté dans le coma dans une pharmacie à Livarot, puis jusqu'à l'hôpital de campagne allemand de Bernay. Le diagnostic tombe dans la soirée : quatre fractures du crâne dont une à la base, des éclats au visage, une très longue indisponibilité. Après quelques jours, le , il est très faible mais reconnaît le capitaine Behr qui lui rend visite. Il est évacué vers l'hôpital militaire allemand du Vésinet en région parisienne. Il voudrait revenir sans délai au quartier général, mais il doit rester alité pendant au moins trois semaines.
Durant la Bataille de Normandie, Bernay est bombardée deux fois le , tuant 29 personnes. En , la ville échappe aux bombardements des alliés en raison d'une épaisse couche nuageuse, préservant ainsi le centre historique.
Le , Bernay est libérée par les Forces canadiennes (4e division blindée) sans combat. La Wehrmacht s'était déjà retirée de la ville. Ces divers évènements expliquent pourquoi Bernay est une des rares villes normandes de moyenne importance à ne pas avoir été dévastée par le second conflit mondial.
La commune est depuis 1801 le chef-lieu de l'arrondissement de Bernay du département de l'Eure.
Elle était de 1793 à 1985 le chef-lieu du canton de Bernay, année où celui-ci est scindé et la ville répartie entre les cantons de Bernay-Est et de Bernay-Ouest. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Bernay, dont la composition n'est pas la même que celle du canton qui existait jusqu'en 1985.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Eure.
Bernay était le siège de la communauté de communes de Bernay et des environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes dénommée Intercom Bernay Terres de Normandie, dont la ville est désormais le siège.
Au second tour de l'élection du 16 mars 2008, la liste de droite conduite par Hervé Maurey l'emporte avec 50,71 % des voix (2 531 voix) contre 49,29 % (2 460 voix) à celle de la gauche,. Gilles Launay dépose un recours en annulation du scrutin pour non respect de l'article L-52 du code électoral. Le tribunal administratif de Rouen annule le l'élection et déclare M. Maurey inéligible pour un an au motif d'avoir comptabilisé dans son compte de campagne pour un montant très faible l'utilisation de photos du service municipal de communication. Après un recours d'Hervé Maurey au Conseil d'État, celui-ci, suivant l'avis du rapporteur public qui relevait que le maire sortant ayant adressé à 77 familles d'une école privée une lettre ayant pu influencer les électeurs, tout en écartant l'inéligibilité, annule le scrutin de 2008.
Lors des élections qui s'ensuivent, le , la liste Nouveau Centre d'Hervé Maurey obtient 50,97 % des suffrages au premier tour face à la liste conduite par Gilles Launay (PS).
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans l'Eure, la liste UDI menée par le maire sortant obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 666 voix (59,33 %, 27 conseillers municipaux élus dont 15 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par :
- Gilles Launay (PS, 1 415 voix, 31,49 %, 5 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ;
- Pascal Didtsch (FG, 412 voix, 9,16 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 35,472 % des électeurs se sont abstenus.
Le 11 mars 2016, l'élection du président de la communauté de communes de Bernay et des environs ne se déroule pas comme prévu. Jean-Hugues Bonamy, 1er adjoint de Bernay, se retrouve face à Francis Viez, conseiller municipal de la majorité de Bernay. Francis Viez est élu président à 22 voix contre 10. Cette élection sonnant comme une trahison pour le maire de Bernay et son 1er adjoint, Hervé Maurey décide de démissionner le de la mairie de Bernay et provoque une élection municipale partielle. C'est Jean-Hugues Bonamy qui expédie les affaires courantes jusqu'à son élection au fauteuil de maire le 22 mai 2016.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans l'Eure,, la liste SE menée par Marie-Lyne Vagner obtient la majorité des suffrages exprimés avec 1 312 voix (40,19 %, 24 conseillers municipaux élus dont 11 communautaires), devançant les listes menées respectivement par, :
- Ulrich Schlumberger (DVD, 1 260 voix, 38,60 %, 6 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ;
- Pascal Didtsch (DVG, 692 voix, 21,20 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 52,81 % des électeurs se sont abstenus.
Elle a reçu le label « Villes et Pays d'art et d'histoire » par signature d'une convention avec l'État le 18 février 2012[réf. nécessaire].
En 2016, la commune de Bernay s'est vu décerner le label « Ville Internet @@@@ ».
En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France.
La ville de Bernay est jumelée avec :
La ville possède plusieurs équipements sportifs[réf. nécessaire] :
Souvent ces équipements sont gérés en accord avec le Sporting Club de Bernay (SCB).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans,.
En 2021, la commune comptait 9 622 habitants, en diminution de 7,76 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,7 % la même année, alors qu'il est de 25,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 406 hommes pour 5 545 femmes, soit un taux de 55,72 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Bernay est une étape du pèlerinage du mont Saint-Michel (itinéraire culturel du Conseil de l'Europe) sur le chemin venant d'Amiens par Le Bec-Hellouin et Brionne.
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.
La ville de Bernay, relativement épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, compte encore environ 350 maisons à colombages dont certaines sont inscrites au titre des monuments historiques. Ces maisons, qui peuvent remonter au Moyen Âge, sont souvent décorées de motifs sculptés ou de personnage et sont, parfois, couvertes par des essentes (tuiles ou lames apposées verticalement sur les façades afin de les protéger des intempéries, généralement en bois puis ardoise).
Blason | ||
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Détails | Le statut, informel ou officiel (s'il a été adopté par délibération municipale), de ce blason n'est pas connu | |
Alias | D'azur au lion d'or armé et lampassé de gueules Blason enregistré dans l'Armorial général de France, et corroboré par Alfred Canel et par E. Veuclin |
Malte-Brun donne deux autres blasons, douteux, pour Bernay dans La France illustrée : « De gueules, au lion grimpant d'argent » (blason douteux, comme souvent ceux de cette source, en tout cas mal blasonné : grimpant se dit "rampant", qui ne se blasonne pas pour le lion ; c'est sa position par défaut) ; et « D'azur, à trois besants d'or, 2 et 1, et un lambel de même en chef » (Malte-Brun soutient que d'Hozier donnerait ce blason pour Bernay, mais l'Armorial général de France ne contient rien de tel).
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