Victor Ardisson: Célèbre nécrophile français qui sévit entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle

Victor Ardisson

Victor Ardisson photographié par des médecins aliénistes, vers 1906.

Biographie

Naissance	5 septembre 1872 Le Muy
Décès	9 mars 1944 (à 71 ans) Montfavet
Sépulture	Cimetière de Montfavet (d) (depuis le 11 mars 1944)
Nom de naissance	Víctor Antoine Ardisson
Pseudonyme	Vampire du Muy
Nationalité	française
Activité	Fossoyeur

Autres informations

Taille	1,54 m

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Victor Antoine Ardisson, surnommé le « Vampire du Muy », né le 5 septembre 1872 au Muy (Var), et mort le 9 mars 1944 à Montfavet (Vaucluse), est un malade mental souffrant d'anosmie et d'agueusie, arrêté pour nécrophilie en 1901.

Né le 5 septembre 1872 au Muy, dans le Var, d'un père inconnu et d'une mère violente, Élisabeth-Apollonie Pore, qui le bat, Victor prend le nom de son beau-père, Honoré Ardisson, lequel « vivait d’expédients et de rapines ». Victor Ardisson commet une centaine d'actes de nécrophilie. Entrepreneur de pompes funèbres et fossoyeur, le « Vampire du Muy » viole de nombreux cadavres, surtout des femmes jeunes, qu'il mutile et décapite dans certains cas. Durant un certain temps, il conserve notamment sur sa table de chevet la tête momifiée d'une adolescente de 13 ans, qu'il embrasse régulièrement, la considérant comme « sa fiancée ».

Arrêté en 1901, il est examiné par deux médecins légistes dont le D^r Belletrud, puis par le jeune Alexis Épaulard, un élève du D^r Alexandre Lacassagne, qui en fait la principale observation de sa thèse de médecine légale. Victor Ardisson est alors considéré comme un « dégénéré impulsif, nécrosadique, et nécrophile ». Le docteur austro-hongrois Richard von Krafft-Ebing, qui a étudié son cas, parle d'un « débile vide de tout sens moral ».

Il sera condamné et interné à perpétuité à l'asile de Pierrefeu-du-Var.

Victor Ardisson est décédé à l'asile d'aliénés de Montdevergues (à Montfavet, commune d'Avignon) le 9 mars 1944. Il a été inhumé au cimetière de Montfavet le 11 mars 1944 (mais sa tombe, reprise avec d'autres par l'administration, n'existe plus aujourd'hui et ses restes sont à l'ossuaire).

Avec le sergent François Bertrand, il est l'un des rares nécrophiles passés à la postérité, et connus dans le monde entier.

Les actes d'Ardisson firent en 1901 l'objet d'une complainte, Le vampire de Muy ou le violeur de cadavres, chantée sur l'air de la Paimpolaise.

• Michel Belletrud et Edmond Mercier, Contribution à l'étude de la nécrophilie : l'affaire Ardisson, Paris, G. Steinheil, 1906, 127 p. (lire en ligne).
• Alexis Épaulard, Vampirisme, nécrophilie, nécrosadisme, nécrophagie, Lyon, A. Storck, 1901, 102 p. (lire en ligne).
• Amandine Malivin, « Le nécrophile, pervers insaisissable (France, XIX^e siècle) », Criminocorpus « Sujets déviants, sujets pervers. Pathologie mentale, sexualité et expérience de l'autre, Communications »,‎ 7 octobre 2016 (lire en ligne).
• Amandine Malivin, « Fantastique ou pathologique : les discours médicaux à l'épreuve de la transgression nécrophile », French Forum, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, vol. 47, n^o 1,‎ printemps 2022, p. 41-56 (ISSN 0098-9355, DOI 10.1353/frf.2022.0003).
• Ornella Volta, « Le nécrophile du Muy », L'Arc. Cahiers méditerranéens, n^o 18,‎ printemps 1962, p. 89-94.

Articles connexes

• François Bertrand, dit le « Vampire du Montparnasse »
• Le Vampire de Düsseldorf
• Ed Gein

Liens externes

• Notices d'autorité  :

  • VIAF
  • ISNI
  • IdRef
  • WorldCat
• Biographie et photos de Victor Ardisson sur le site heresie.com
• Chloé des Courtis, « Affaire du vampire du Muy (1901) », Criminocorpus, 21 juin 2023, lire en ligne.
• Girolamo Maestro, « 1901 : le Vampire de Muy s’évade de l’asile », Retronews, 24 janvier 2018, lire en ligne

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