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Naissance | Meaux (France) |
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Nationalité | française |
Domaines | Médecine légale, anatomo-pathologie, paléopathologie |
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Institutions | Hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches Laboratoire d'éthique médicale de l'université Paris-Descartes Musée du quai Branly - Jacques-Chirac Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines |
Renommé pour | Travaux de paléopathologie sur des restes d'Agnès Sorel, de Foulque III Nerra d'Anjou, de Diane de Poitiers, de Richard Cœur de Lion, d'Adolf Hitler, sur de fausses reliques de Jeanne d'Arc, sur la tête présumée d'Henri IV, sur du sang hypothétique de Louis XVI. Émissions de télévision sur l'Histoire (Secrets d'histoire, etc.). |
Distinctions | Prix Louis-Castex (2009) |
Site | m.quaibranly.fr/fr/missions-et-fonctionnement/biographies/philippe-charlier |
Philippe Charlier, né le à Meaux, est un médecin légiste, anatomo-pathologiste, archéo-anthropologue et paléopathologiste français.
Philippe Charlier est né le à Meaux. Son père est médecin de campagne, sa mère est pharmacienne.
À 10 ans, il fait sa première fouille près de la maison familiale, et y trouve un crâne.
Titulaire du baccalauréat à 16 ans et demi, il rêve de devenir archéologue. Mais ses parents préfèrent l'inscrire en médecine. Obéissant mais obstiné, le jeune homme suit en parallèle des cours d'archéologie et histoire de l'art à l'Institut Michelet, tout en passant ses étés sur des sites de fouilles : Monterenzio Vecchia (Italie) et Itanos (Crète).
Philippe Charlier est docteur en médecine et docteur en archéologie.
Il est maître de conférences des universités, habilité à diriger les recherches. Jusqu'à l'été de 2013, Philippe Charlier a fait partie du service de médecine légale de l'Hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches (AP-HP UVSQ).
Il était également chercheur au Laboratoire d'éthique médicale de l'université Paris-Descartes.
À l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), il dirige le Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie (LAAB) spécialisé dans les domaines de l'anthropologie médico-légale, du diagnostic rétrospectif, de la paléopathologie et de la pathographie.
Initiateur et organisateur des colloques internationaux de pathographie, ses travaux ont porté sur l'étude des restes des enfants de Toutankhamon, de Richard Cœur de Lion, d'Agnès Sorel, de Foulque III Nerra d'Anjou, de Diane de Poitiers, des reliques de Louis IX dispersées partout en France, les authentifiant au passage en collaboration avec d'autres spécialistes,, des fausses reliques de Jeanne d'Arc, de la tête présumée d'Henri IV,, et en 2017 sur les restes de Hitler,. À ce titre, il est surnommé par la presse « l'Indiana Jones des cimetières »,. Toutefois, des historiens, des scientifiques et des journalistes ont contesté ses travaux portant sur la tête présumée de Henri IV et la reconstitution des traits de Robespierre. Il a également dirigé les recherches sur des os de René Descartes, sur les reliques dites de Sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin-La Sainte-Baume et sur un échantillon du sang de Jean-Paul Marat provenant de la Bibliothèque Nationale de France. Selon le journaliste Jean-Yves Nau, les publications médico-légales de Charlier, contestées, ont un caractère sensationnaliste.
En 2021, membre du conseil scientifique de l'exposition « Napoléon n'est plus » au Musée de l'armée (Invalides), il a travaillé sur la véritable cause de la mort de Napoléon Ier et sur l'analyse de ses masques mortuaires en utilisant les techniques de la médecine légale. Ses travaux ont été publiés dans le catalogue de l'exposition.
Il est connu du grand public pour avoir participé à plusieurs émissions de télévision sur l'Histoire, notamment Secrets d'histoire sur France 2, Sous les jupons de l'Histoire sur Chérie 25, et sur la médecine, notamment Le Magazine de la santé et Enquête de Santé sur France 5. Il a co-écrit et présenté une série documentaire, Enquête d'ailleurs, co-produite et diffusée par Arte en 2013 et 2015.
En 2014 et 2023, il a dirigé l'examen canonique des cœurs momifiés d'Anne-Madeleine Remuzat et Pauline Jaricot, et réalisé la reconnaissance anatomique des reliques de Saint-Léonard-de-Noblat dans le cadre des ostensions limousines.
Il a été nommé, en , directeur du département de la recherche et de l'enseignement au Musée du quai Branly - Jacques-Chirac. Il y a développé l'usage des techniques biomédicales (scanner, analyses microscopiques et génétiques) pour l'étude des objets d'art extra-occidental,.
En 2019, il est élu au conseil d'administration de l'Inalco.
En 2022, il est nommé membre puis président du Conseil d'orientation stratégique du Réseau des Écoles françaises à l'étranger.
Il est membre de la Société de Géographie, de la Société des Explorateurs Français, de la Société des Africanistes, et de la Société Française d'Histoire de la Médecine.
En 2020, avec Michel Cymes et S. Deo, il publie dans Éthique, médecine et politiques publiques, une proposition tendant à modifier le nom du syndrome d'Asperger en syndrome de Wing dans la mesure où Hans Asperger avait participé sous l'égide du régime nazi au programme eugéniste d'élimination des enfants anormaux. De même, ils proposent de remplacer le nom de la lèpre, associé selon eux à la relégation sociale et au colonialisme, par celui de maladie de Hansen.
Depuis 2021, il dirige la collection Terre Humaine fondée en 1955 par Jean Malaurie et précédemment dirigée par l'académicien et, comme lui, médecin, Jean-Christophe Rufin. Il est également éditeur en chef de la revue Ethics, Medicine and Public Healthpubliée chez Elsevier.
En décembre 2021, il a été élu vice-président de #JamaisSansElles, association féministe et humaniste qui agit en faveur de l’égalité et de la mixité dans tous les domaines de la société.
En 2022, il a été auditionné comme expert par l'Assemblée Nationale et par le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique autour des problématiques de recherche sur les corps humains anciens et leur gestion muséale.
Il a été commissaire de l'exposition Momies, les chemins de l'éternité (Hôtel Départemental des Expositions, Draguignan, juin-septembre 2022), placée sous le Haut Patronage de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
En octobre 2023, il est élu membre correspondant national de la Société Nationale des Antiquaires de France.
Les affirmations de Philippe Charlier sont régulièrement sujettes à critiques et controverses.
Lors de la publication de Philippe Charlier dans le British Medical Journal en 2010, plusieurs scientifiques contestent les résultats de Charlier concluant qu'il s'agit bien du crâne du roi Henri IV. Ils critiquent également ses pratiques, les qualifiant de « biaisées » et de « non-scientifiques ».
L'ancien chef de service de Philippe Charlier, le professeur Lorin de la Grandmaison, l'accuse de négligences dans sa manière de travailler.
Charlier a également travaillé sur Robespierre, à qui il diagnostique une sarcoïdose. Plusieurs médecins contredisent ce diagnostic. Cela rejoint la polémique plus vaste autour de la représentation de Robespierre, dans laquelle on accuse Charlier et son équipe d'être conservateurs, et d'avoir un biais contre Robespierre, tandis que les têtes couronnées sont embellies.
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