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Gaston Eyskens | |
Gaston Eyskens (1969) | |
Fonctions | |
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Premier ministre de Belgique | |
– (4 ans, 6 mois et 9 jours) | |
Monarque | Baudouin |
Gouvernement | Eyskens IV et V |
Coalition | PSC - CVP - PSB |
Prédécesseur | Paul Vanden Boeynants |
Successeur | Edmond Leburton |
– (2 ans, 9 mois et 30 jours) | |
Monarque | Baudouin |
Gouvernement | Eyskens II, III et III |
Coalition | PSC-CVP (1958) PSC-CVP – Libéral (1958-1961) |
Prédécesseur | Achille van Acker |
Successeur | Théo Lefèvre |
– (9 mois et 28 jours) | |
Monarque | Charles de Belgique (régent) Léopold III (roi) |
Gouvernement | Eyskens I |
Coalition | PSC-CVP – Libéral |
Prédécesseur | Paul-Henri Spaak |
Successeur | Jean Duvieusart |
Biographie | |
Nom de naissance | Gaston François Marie Eyskens |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lierre (Belgique) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Louvain (Belgique) |
Nationalité | belge |
Parti politique | PSC-CVP CVP |
Conjoint | Gilberte De Petter |
Enfants | Mark Eyskens Erik Eyskens |
Diplômé de | Université catholique de Louvain |
Profession | Professeur d'université |
Religion | Catholicisme |
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Premiers ministres de Belgique | |
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Le vicomte Gaston Eyskens est un homme politique belge né le à Lierre et décédé à Louvain le ,,,.
Professeur à l'Université catholique de Louvain (1931), il commence sa carrière politique en tant que député du Parti catholique pour l'arrondissement de Louvain en 1939. Plusieurs fois ministre des Finances en 1945 puis en 1947 et une fois encore en 1965 (dans les gouvernements de Messieurs Achille van Acker, Paul-Henri Spaak et Pierre Harmel), il est nommé ministre d'État en 1963.
En 1949, pendant la Question royale, il forme son premier gouvernement en coalition avec les libéraux qui ne tient que jusqu'en 1950. Revenu à la tête d'un gouvernement en juin 1958, d'abord avec uniquement des membres du PSC-CVP puis à partir de novembre en coalition avec le Parti Libéral. Avec le Pacte scolaire, son gouvernement a jeté les bases de la paix en matière d'enseignement. Autres moments importants de sa carrière politique : les lois d'expansion de 1959 et l'indépendance du Congo le ., il remanie son gouvernement en septembre 1960 et à la suite des réactions négatives (notamment les grèves) contre la «Loi unique» qui font tomber son gouvernement en mars 1961. Entre 1968 et 1972, il est à nouveau Premier ministre, dans une coalition entre Sociaux-Chrétiens et Socialistes. Là, Il mena à bien le grand projet de révision de la Constitution. Tombé fin de l'année 1971 et après les élections législatives du 7 novembre 1971, il préside une dernière fois le gouvernement à partir entre le 21 janvier 1972 jusqu'au 22 novembre de la même année. Ce gouvernement a été contraint de s'incliner devant la polémique entourant l'article 3 (ancien article 107quater) de la Constitution (issu de la réforme de 1969-1971) et le problème de Fourons.
Le roi Baudouin lui a conféré le titre de vicomte (transmissible par ordre de primogéniture) le .
Gaston Eyskens est le fils d’Antonius Frans Eyskens (1875-1948), représentant des ventes dans une entreprise familiale pour l’industrie textile, et de Maria Voeten (1872-1960). En 1931, il se marie avec Gilberte De Petter (1902-1981) avec qui il aura deux enfants : Mark Eyskens, qui fut Premier ministre de Belgique du au et Erik Eyskens né à Louvain le et décédé en 2008.
Il fit ses études secondaires à la Koninklijk Atheneum de Louvain, où il ne suivait pas le cours de religion . À dix-huit ans, à la fin de ses études secondaires, il se convertit au catholicisme , religion à laquelle il fut fidèle tout au long de sa vie .
En 1923 il passa le concours pour entreprendre des études de sciences commerciales et consulaires à la Katholieke Universiteit Leuven. Il suivit également des cours à la faculté de Sciences politiques et sociales .
Déjà étudiant, Gaston Eyskens vouait un grand intérêt pour la politique et en particulier, le mouvement flamand. Il était notamment membre de la Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond (KVHV). Il entra en tension avec l’épiscopat, qui était très peu porté sur la cause flamande, et aussi avec les organisations étudiants belgicisistes. Bien qu’il participait aux activités du KVHV, il n’était pas pour autant attiré par le nationalisme flamand. Il trouvait le volksnationalisme, le nationalisme populaire trop étroit et trop limité. Les questions qui intéressaient le plus Gaston quand il était étudiant étaient les problèmes internationaux et la coopération entre les peuples .
Gaston plaidait pour une paix universelle et soutenait l’idée d’une coopération européenne. Il y voyait un moyen pour l’Europe de devenir plus forte tant politiquement qu’économiquement. En 1926, vit le jour un mouvement paneuropéen dont Richard Coudenhove-Kalergi en était le fondateur. Eyskens devint l’un de ses adeptes. À la suite de ses préoccupations internationales, lors de ses études, il entra en contact avec l’Union Belge pour la Société des Nations. Il y rencontra par exemple Paul Struye et Henri Rolin .
C’est sur les instances d’Albert-Edouard Janssen (l’un de ses professeurs à la faculté, qui l’entrainera plus tard à Genève pour des négociations monétaires ) que Gaston fonda, à l’Université de Louvain, durant l’année académique de 1929, l’Association des étudiants flamands de la Société des Nations, dans laquelle il organisait principalement des conférences sur divers problèmes internationaux . Au vu de son engagement considérable auprès de l’Union belge pour la Société des Nations, Albert-Edouard Janssen, en sa qualité de président de l’Union a fait de Gaston son secrétaire. À la suite de cela, Gaston eut l’occasion d’assister aux assemblées générales de la Société des Nations depuis la tribune, d’où il pouvait entendre les discours des ministres des Affaires étrangères .
En 1926, Gaston Eyskens fut sélectionné pour poursuivre ses études aux États-Unis, où il obtint le titre de Master of Science à la Colombia University de New York. De retour à Louvain, il poursuit ses études en sciences économiques et obtient le titre de doctorat en sciences commerciales en 1930. Un an après, il obtient également le titre de doctorat en sciences politiques et sociales. La même année, il devient assistant à l’Institut pour Sciences économiques et termine comme professeur à la Katholieke Universiteit Leuven en 1934 où il enseignera jusqu’en 1975.
Eyskens était également préoccupé par les problèmes sociaux. Il était membre du Cercles d’études sociales des étudiants flamands . Dans le cadre de ce groupe d’étude, il prit connaissance de la « Vaarstraat », le quartier général du Mouvement ouvrier chrétien à Louvain .
En 1930, il fut d’autant plus engagé dans le mouvement ouvrier chrétien du fait de son activité parallèle d’enseignant à l’École sociale des travailleurs chrétiens. En apprenant à connaitre des élèves de conditions sociales différentes dans les villages flamands, il prit conscience de la nécessité d’établir un système social qui garantit de bonnes conditions de vie à un grand nombre d’individus. Gaston garda cette volonté tout au long de sa vie politique .
Il se ralliera au Christene Volkspartij – Parti Social-chrétien (C.V.P. - P.S.C.).
À la suite des élections législatives du , il entra dans le Mouvement ouvrier chrétien grâce à ses contacts. La même année, il se voit proposer la fonction de député suppléant de Louvain . Gaston accepta la proposition malgré le fait que le recteur de l’UCLouvain lui avait demandé de choisir entre son investissement dans l’université et son entrée dans le Mouvement ouvrier . Il devint ensuite président de l’Algemeen Christelijk Werknemersverbond (ACW) pour l’arrondissement de Louvain, membre du Conseil central national et du Comité national de l’ACW. Grâce à ses contacts dans ce mouvement, il put participer aux rencontres de l’Union internationale des chrétiens démocrates .
Eyskens fut d’abord nommé en chef de cabinet du ministre Philip Van Isacker au Travail et à la Prévoyance sociale . Cependant, il ne resta que quelques mois au sein du cabinet de Van Isacker car le gouvernement de Brocqueville démissionna le .
Dans le gouvernement Theunis, Eyskens reste au Travail et à la Prévoyance sociale et il devint le chef de cabinet du ministre Edmond Rubbens.
En 1939, Eyskens devient représentant de la ville de Louvain, poste qu'il conservera jusqu'en 1965.
Pendant l’entre-deux-guerres, il faisait déjà partie du monde politique. Il avait été nommé chef de cabinet du ministre du Travail, membre du Conseil supérieur des Finances et était professeur à l’UCLouvain . Durant les élections législatives du , Eyskens avait été élu en tant que député pour l’arrondissement de Leuven. Il est également devenu secrétaire du « Katholieke Vlaamse Kamergroep ».
Sous l’occupation allemande, Gaston Eyskens est resté en Belgique. Mais 15 jours avant l’invasion, il prit la route pour la France accompagné de sa famille. À Limoges, il prit part à des réunions parlementaires . Le , comme la plupart des membres du gouvernement, il vote la motion « flétrissant la capitulation dont Léopold III a pris l’initiative et dont il porte la responsabilité devant l’histoire » . Plus tard, Eyskens regrettera ce choix. Il dira qu’il a été impressionné par les propos tenus à Wynendaele et que son choix s’explique également par la grande confiance qu’il avait en Pierlot. Après la guerre, Eyskens présentera ses excuses au Roi. Il rentre en Belgique au mois de . Gaston Eyskens voudra reprendre son activité d’enseignant mais il en sera empêché. Il avait été interdit d’enseignement par les Allemands pendant deux ans . Cependant, il ne fut suspendu que pour quelques mois .
Durant la Deuxième guerre mondiale, il a, entre autres, régulièrement pris part à des réunions clandestines avec des gens de confiance de l’ACW et a également participé discrètement à la Résistance. Il a eu notamment une longue discussion avec le Cardinal van Roey. Celui-ci confia à Eyskens la charge d’exercer son influence sur ses étudiants flamands afin d’éviter que ceux-ci penchent vers la collaboration. A la fin de la guerre, il a, en outre, participé à de nombreuses réunions, toujours clandestines, ayant conduit à la fondation du Parti social chrétien (CVP-PSC) et a collaboré à la préparation de réformes financières d’après-guerre comme « l’opération Gutt » .
Durant toute la Seconde Guerre mondiale, il a l’image d’un patriote irréductible . Cette position peut s’expliquer par le fait que son père avait combattu, de son propre gré, durant la Première Guerre mondiale. Cet engagement, et la guerre en général, lui avait laissé une impression considérable. À la suite de cela, il garda une véritable haine du militarisme allemand .
En 1949, à la libération de la Belgique, il participera directement au pouvoir politique restauré . Sa compétence en matière monétaire lui permettra d’obtenir le poste de Ministre des Finances durant le gouvernement Van Acker 1 (12.02.1945-02.08.1945) .
Le , Gaston Eyskens est nommé Ministre des Finances au sein du Gouvernement Van Acker I, poste qu'il occupera jusqu'au . Il retrouve ce poste du au au sein des Gouvernements Spaak III & IV.
Il forme le le Gouvernement Gaston Eyskens I, coalition sociale-chrétienne/libérale qui durera jusqu'au . Il doit alors gérer la question du retour du roi Léopold III sur le trône.
À l'issue de son mandat de premier ministre, Eyskens devient Ministre des Affaires économiques au sein du Gouvernement Duvieusart ( – ). L'alternance politique le fait alors entrer dans l'opposition.
Rappelé au poste de premier ministre, il compose le gouvernement Eyskens II le , gouvernement social-chrétien qui dure jusqu'au et qui sera suivi par le gouvernement Eyskens III, coalition sociale-chrétienne/libérale qui aura à gérer l'indépendance du Congo belge.
Ce gouvernement dure jusqu'au ; à cette date, le gouvernement est remanié (gouvernement Eyskens III) et dure jusqu'au .
Eyskens devient ensuite Ministre des Finances du au au sein du Gouvernement Harmel.
Il forme ensuite les Gouvernements Gaston Eyskens IV (du au ) et Gouvernement Gaston Eyskens V (du au ). Ce dernier gouvernement signa la fin de sa carrière politique, il remit sa démission le .
Il est sénateur de Louvain de 1965 à 1973,.
Gaston Eyskens fut un homme politique important en Belgique. Il traversa de grandes périodes de troubles: la Seconde Guerre mondiale, la Question royale, les grandes grèves d'hiver, l'indépendance du Congo belge, la fédéralisation de l'état belge, etc.
Après sa mort, de nombreuses personnes et institutions commencèrent à manifester un certain intérêt pour ses archives et sa documentation. Gaston Eyskens avait laissé une lettre à son fils lui demandant que ses écrits soient regroupés. C’est ainsi que virent le jour ses Mémoires .
Leo Tindemans, Herman Van der Wee, Robert Vandeputte et Pierre Harmel rendirent hommage à Eyskens en parcourant tout le long de sa vie politique, ses cinquante ans d’histoire économique et l’assainissement monétaire d’après-guerre, lors d’un colloque d’hommage organisé le à Bruxelles.
Pour son efficacité politique le roi Baudouin lui a conféré le titre de vicomte.
En 1963 il fut nommé ministre d'état.
Gaston Eyskens a été quatre fois ministre, :
Gaston Eyskens a été cinq fois premier ministre de Belgique, à la tête de six gouvernements.
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