Effondrement Du Pont Francis-Scott-Key: Accident maritime à Baltimore le 26 mars 2024

Effondrement du pont Francis-Scott-Key
Un morceau du pont effondré sur le cargo après la collision.
Caractéristiques de l'accident
Date	26 mars 2024
Type	Effondrement d’un pont
Causes	Collision
Site	Pont Francis-Scott-Key
Coordonnées
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareil	Porte-conteneurs
Compagnie	Synergy Maritime Group (Propriétaire du bateau), Maersk (propriétaire de la cargaison)
Morts	2 (confirmés)
Portés disparus	4 (présumés morts)
Blessés	1
Survivants	2
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L'effondrement du pont Francis-Scott-Key est un accident maritime survenu le 26 mars 2024 à la suite de la collision du porte-conteneurs Dali avec une des piles de l'ouvrage.

 

Dans la nuit du 25 au 26 mars 2024 à 1 h 28 min 50 s EDT, le pont est percuté par le navire porte-conteneurs Dali, de 300 mètres de long et 48 mètres de large. Le navire affrété par le danois Maersk bat pavillon singapourien. En partance de Baltimore, il a pour destination Colombo au Sri Lanka.

Alors que le Dali vient de quitter le port de Baltimore sous les ordres d'un pilote de port, le navire subit une avarie électrique entraînant la perte de la propulsion et de la manœuvrabilité. Désemparé, le navire heurte une des piles en béton du pont Francis-Scott-Key, ce qui provoque l'effondrement de la structure métallique en quelques secondes^,,,,.

La pile percutée par le navire est l'appui en rive droite du tablier suspendu qui, privé de ce support, s'affaisse et se brise en plusieurs endroits. La section du tablier en rive gauche s'effondre à son tour. Des parties de la structure métallique restent visibles au-dessus du niveau de l'eau et l'une d'elles repose sur la proue du navire.

 

Le pont Francis Scott Key en 2017

 

Avant la collision, l'équipage a eu le temps de prévenir les autorités de l'imminence de l'accident, qui ont ordonné la fermeture immédiate des accès au pont. En revanche, il y avait huit ouvriers sur un chantier d'entretien de la chaussée^,,.

 

 

 

Sur le chantier d’entretien de la chaussée, deux des huit ouvriers sont secourus rapidement, dont l'un est dans un état grave. Les six autres sont portés disparus^,. Il n'y a aucune victime à bord du navire.

Le 27 mars au soir, des plongeurs retrouvent les corps de deux des six ouvriers à bord de leur véhicule, à plus de sept mètres de profondeur. Selon le vice-amiral des gardes-côtes Shannon Gilreath, en raison de la basse température de l'eau, il n'y a alors plus d'espoir de retrouver en vie les autres disparus^,. Les conditions de visibilité sous l'eau sont extrêmement médiocres (30 à 60 centimètres), rendant les plongées dangereuses (courants marins, débris métalliques…), et les recherches sont interrompues.

Le corps d'une autre victime est retrouvé le 5 avril.

L'accident provoque l'arrêt de l'activité du port de Baltimore, l'un des ports les plus fréquentés et le neuvième des États-Unis en volume et en valeur pour les marchandises internationales manutentionnées. Sept navires marchands y sont bloqués.

En 2023, 1,1 million de conteneurs passent par le port, ce qui représente environ 52 millions de tonnes de marchandises du monde entier, pour une valeur totale de plus de 80 milliards de dollars. Plus de 15 000 emplois dépendent directement du port de Baltimore et près de 140 000, indirectement.

À cause du blocage, l’indemnisation que devront verser les compagnies d'assurance pourrait être « la plus élevée jamais versée dans le transport maritime ».

Pour Wes Moore, gouverneur du Maryland, il est urgent de rétablir l'accès au port ainsi que le franchissement autoroutier de l'estuaire du Patapsco. La « plus grande grue de la côte Est » est acheminée par Corps du génie de l'armée des États-Unis pour dégager les ruines de la structure qui devra préalablement être découpée. Un couloir de navigation temporaire est créé.

Les coûts de la reconstruction seront couverts en totalité par l'État fédéral, souhaite le président Joe Biden. Une première enveloppe de 60 millions de dollars est versée par le ministère des transports.

Le Conseil national de la sécurité des transports (National Transportation Safety Board), une agence indépendante gouvernementale, saisit l'enregistreur de route du navire pour les besoins de l'enquête.