Raoul Vaneigem, né à Lessines (Hainaut, Belgique) le 21 mars 1934, est un écrivain et philosophe belge connu notamment pour sa participation centrale de 1961 à 1970 à l'Internationale situationniste aux côtés de Guy Debord.
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Médiéviste, spécialiste des hérésies, il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages.
Après une scolarité à l'école communale de Lessines puis à l'Athénée d'Ath à partir de 1948, il suit des études de philologie romane à l'Université libre de Bruxelles, de 1952 à 1956. Il écrit, entre 1955 et 1956, un mémoire de licence sur Lautréamont, refusé en juin et accepté (après censure) en deuxième session, en . Une semaine plus tard, il occupe un poste de professeur à l’École normale de Nivelles dans le Brabant qu'il conserve jusqu'en 1964.
Le , il envoie à Henri Lefebvre (La Somme et le reste, Critique de la vie quotidienne) l'essai Fragments pour une poétique (suivis de quatre poèmes à parfaire) qui le met en rapport, via Guy Debord, en 1961, avec l'Internationale situationniste qu'il connaît par Attila Kotányi à Bruxelles. De 1961 à sa démission de son poste de professeur en 1970, il invite la jeunesse à abandonner les valeurs héroïques pour l'hédonisme épicurien radical résumé dans le mot d'ordre : « Vivre sans temps mort, jouir sans entraves. ». Il contribue à la revue éponyme du groupe dont douze numéros ont été publiés, de 1958 à 1969.
Le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, paru en 1967, s'inscrit dans le projet des situationnistes. Il est l'auteur de la chanson La vie s'écoule, la vie s'enfuit, en mai 68, de Francis Lemonnier, lors de l'occupation par le Comité pour le Maintien des Occupations (CMDO) de l'Institut Pédagogique National.
En 1970, il présente sa démission à l'Internationale situationniste en répondant, par une lettre datée du , à la Déclaration du signée par René Riesel, Guy Debord et René Viénet. Ces deux derniers signent le de la même année un communiqué de l'Internationale situationniste à propos de Vaneigem.
Vaneigem est également l'auteur en 1974 d'un mode d'emploi de la révolution, publié sous le pseudonyme de Ratgeb, De la grève sauvage à l'autogestion généralisée. Dans Le Livre des plaisirs, paru en 1979, il présente une critique de la société marchande.
Médiéviste, il a travaillé sur les hérésies et la résistance au christianisme, dans lesquelles il voit « les signes d'une civilisation à venir, fondée non plus sur l'aliénation du travail, le pouvoir et le profit, mais sur la créativité, la jouissance et la gratuité. »
L'œuvre de Vaneigem se divise en deux tendances. L'une, théorique, trouve sa justification dans l'idée que « la révolution n'est plus dans le refus de la survie, mais dans une jouissance de soi que tout conjure à interdire ». L'autre, faisant appel à une érudition de chercheur, tente de démontrer que l'esprit de la liberté et de la jouissance se rencontre dès le Moyen Âge central dans le mouvement du Libre-Esprit, qu'il distingue, dans un premier temps, des hérésies, dans lesquelles il voit « des filiales de l'orthodoxie » (Le Mouvement du Libre-Esprit, 1986), avant de revenir sur cette opposition dans son livre sur « les hérésies, des origines au XVIIIe siècle », au titre évocateur de La Résistance au christianisme, publié en 1993.
En 2003, il critique la loi Gayssot et la « censure » de thèses négationnistes, dans son livre, préfacé par Robert Ménard, Rien n’est sacré, tout peut se dire. Réflexions sur la liberté d'expression, auquel Bruno Gaccio fait référence dans son livre d'entretien avec Dieudonné, Peut-on tout dire (2010). En 2005, Michel Onfray lui dédie son Traité d'athéologie.
De 2008 à 2010, il collabore au journal Siné Hebdo, devenu Siné Mensuel, de son ami Siné après son licenciement de Charlie Hebdo. En 2014, il publie un livre d'entretiens avec Gérard Berréby, Rien n'est fini, tout commence, dans lequel il revient sur son parcours. En 2019 et 2020, il publie quelques articles sur Le Média puis sur le site Blast fondé par Denis Robert. En 2022, il publie Rien ne résiste à la joie de vivre. Durant la pandémie de Covid-19, en 2021, il qualifie le « crime contre l’humanité d’acte fondateur d'un système économique qui exploite l’homme et la nature » et appelle à « laisser pourrir ce qui pourrit et préparer les vendanges », faisant référence à son ivresse pathologique.
Il partage son existence entre sa maison de Flobecq en Belgique, non loin de sa ville natale de Lessines, et Tonnerre dans l'Yonne. Un entretien par correspondance publié fin 2020 mentionne qu'il passe sa retraite sous le soleil catalan près de Barcelone.
Raoul Vaneigem a eu quatre enfants: Ariane, née en 1961 de son union avec sa compagne et épouse Thérèse Dubrule, Ariel et Tristan, nés en 1977 et 1979et enfin, Chiara, née en 1996[réf. souhaitée].
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