Cet article est une ébauche concernant le Piémont et le Dauphiné.
Pierre Joseph de Bourcet Pierre Bourcet | ||
Naissance | Usseaux | |
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Décès | (à 80 ans) Meylan | |
Origine | Dauphiné | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Génie militaire | |
Grade |
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Années de service | 1709 – 1780 | |
Conflits | Guerre de Succession d'Espagne | |
Distinctions | Commandeur de Saint-Louis | |
Autres fonctions | ||
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Pierre Joseph de Bourcet, né le à Usseaux (Dauphiné) et mort le à Meylan (Dauphiné), est un officier français, maréchal de camp en 1756, puis lieutenant général des armées du roi et commandeur de l'ordre de Saint-Louis.
Il sert en Italie et en Allemagne au cours des guerres du règne de Louis XV, avant d'être nommé commissaire principal pour la limite des frontières de Dauphiné, de Provence et de Bourgogne, puis commandant en second du Dauphiné.
Pierre Joseph Bourcet est le fils de Daniel-André Bourcet, officier, et de Marie-Magdeleine Légier.
Il nait dans une paroisse du pays de Briançon appartenant de la « république des Escartons ».
Il est baptisé le par Jean Poncet, curé d'Usseaux. Son parrain est son oncle paternel, Louis Bourcet, sa marraine; Louise Dufrène, épouse de ce dernier.
Pierre Joseph Bourcet fait partie d'une grande fratrie, dont plusieurs membres sont morts en bas âge .
Pierre Joseph de Bourcet est formé à l'art militaire, dès 1709, par son père, capitaine dans les Alpes dauphinoises.
Puis, à partir de 1713, il suit un cursus classique à Grenoble, complété par de solides études de mathématiques et de géométrie (son père prend sa retraite cette année-là).
Engagé dans l'infanterie, puis dans l'artillerie, de l'armée royale des Alpes, il intègre en 1729 le corps des officiers du Génie (ingénieurs militaires), avec l'appui du Claude François Bidal d'Asfeld (1665-1743), lieutenant-général, successeur de Vauban comme directeur des Fortifications.
Puis, sous le commandement du lieutenant-général de Maillebois (1682-1762), il effectue une mission de reconnaissance secrète de la frontière des Alpes, vers 1730 ; il est un protégé de ce général.
En 1742, il est nommé ingénieur en chef de Mont-Dauphin. En 1742, il est désigné pour diriger la tournée d'inspection dans les Alpes du marquis de Paulmy (1722-1787), secrétaire d'État à la Guerre.
Les cartographes qu'il dirige sont les plus avancés au monde. Il réalise avec ses cartographes militaires une carte des Alpes françaises qui, faite à partir d'une triangulation, est très précise (1/14 000) ; celle-ci, longtemps secrète, a été redécouverte en 2016. Il fait gravir les sommets, dont ceux de plus de trois mille mètres d'altitude, pour y placer des points géodésiques (mât muni d'un fanion blanc pour réaliser les relevés à la lunette). Les découvreurs de ces cartes ont cru que des sommets très élevés furent atteint, mais la publication « Ascensions oubliées? » de deux docteurs en histoire en explique, grâce aux comptes rendus des opérations redécouverts par eux, qu'aucun sommet majeur n'a été conquis.
Le bilan de la cartographie de 1802 le cite dans le « Mémorial topographique et militaire ».
Au cours de la catastrophique guerre de Sept Ans (1756-1763) (conflit majeur, « guerre mondiale ») Pierre Joseph de Bourcet est nommé directeur des fortifications du Dauphiné. Il participe aux campagnes qui se déroulent en Allemagne de 1757 à 1761, comme commandant d'un équipage d'artillerie et du génie. Il prend part en 1757 à la bataille de Rossbach.
Sa promotion au grade de maréchal de camp en 1756 lui confère le statut de la noblesse.
En 1759, il est désigné — en qualité de commissaire principal pour le roi — afin de délimiter la frontière entre le royaume de France, le duché de Savoie et le Piémont. Cette mission contribue à la signature du traité de Turin en 1760.
En 1762, il est nommé Lieutenant-général des armées du roi.
En 1771, le lieutenant-général de Bourcet crée à Grenoble la première école d'État-Major, dont Napoléon s'inspirera ultérieurement.
En souvenir, l'École militaire de Paris, siège de l'École de guerre, baptise de son nom la salle de conférence de Bourcet.
Il meurt à Meylan, localité proche de Grenoble, le .
Il voue une dévotion particulière au sanctuaire de Notre-Dame du Laus, et veut que son cœur y repose après son décès. Il a été placé à l'intérieur d'un cœur en plomb dans l'un des piliers de l'abside de l'église.
Marié en 1731 avec Marianne de Penne (1722-1799), fille de Louis de Penne, directeur des fortifications de Marseille, Pierre Joseph de Bourcet est mort le sans laisser de postérité, mais il adopte son neveu Pierre-Jean de Bourcet (né en 1752), fils de son frère et dernier de sa fratrie Jean-Baptiste Bourcet de La Saigne (1713-1771), maréchal de camp et directeur des fortifications de Corse et de Marguerite Françoise de Lovat (1730-1771), fille de François de Lovat, conseiller au Parlement de Paris. La famille de Bourcet s'éteindra en 1852 à la génération suivante. Les armes de la famille de Bourcet portent « d'azur au cavalier d'argent tenant un guidon de même, accompagné de 4 étoiles aussi d'argent, 2, 2, à la bordure de gueules ».
Ce neveu et fils adoptif Pierre-Jean de Bourcet épouse le Marie Gabrielle Radonne de Rivière, qui lui donne quatre enfants. Le premier dauphin de France sera le parrain d'une de ses filles.
Ancien lieutenant de l'armée royale et aide de camp de son oncle (Pierre Joseph), il est nommé premier valet de chambre du premier Dauphin de France, Louis-Xavier-François. Il sera très dévoué à ce jeune prince chétif et malade, né le , qui est mort dans ses bras le . Attaché à ses souverains, il les accompagne de Versailles à Paris lors de la journée du 6 octobre 1789. En , le roi Louis XVI lui confie une mission secrète pour le roi de Sardaigne : il rencontre à Turin le Comte d'Artois ainsi que Calonne, ancien contrôleur général des finances. Ces derniers lui confient un message destiné au roi de France, par lequel les souverains de Piémont-Sardaigne, d'Autriche et de Prusse se déclarent prêts à s'allier pour intervenir militairement en France afin de délivrer la famille royale de l'emprise des révolutionnaires. À la suite de cette mission, Pierre-Jean de Bourcet est nommé chevalier de Saint-Louis en 1791 par lettres patentes du roi. Impliqué dans la préparation de la fuite de la famille royale à Varennes, il survit aux désordres de la Révolution. À la Restauration, le roi Louis XVIII lui accorde par ordonnance du le titre de comte à titre héréditaire et le nomme consul général de France dans les Deux-Siciles.
Pierre Joseph de Bourcet a laissé de nombreuses études manuscrites, dont certaines ont été publiées sous la forme des ouvrages suivants :
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