Liste De Films Non Pornographiques Contenant Des Actes Sexuels Non Simulés
La représentation de la sexualité dans le cinéma non pornographique a été longtemps interdite (notamment aux États-Unis par des lois fédérales).
page de liste de Wikimédia
Au milieu des années 1960, le cinéma a commencé à repousser les limites de ce qu'on avait le droit de montrer sur un écran. Bien que la grande majorité des séquences de nature sexuelle soient simulées dans le cinéma non pornographique, il existe de rares exemples où les cinéastes ont mis en scène des actes sexuels de façon explicite. La différence entre ces films et les films pornographiques est que, malgré la présence de ces séquences isolées, l'essentiel de ces films n'est pas pornographique, car généralement l'objet du film n'est pas l'acte sexuel en soi mais bien de raconter une histoire dans laquelle le sexe joue un rôle. Malgré cela, la sortie de tels films est parfois accompagnée de controverses ; certains n'ont pu être diffusés dans le circuit des salles classiques qu'en version censurée avant d'être proposés par la suite en version non censurée lors de leurs sorties en VHS ou DVD.
Les films de ce type demeurent cependant relativement rares, leurs possibilités de diffusion étant restreintes — comme l'illustre le cas du film Love de Gaspar Noé, interdit aux moins de 18 ans en 2015 — du fait de leur nature même.
Un film peut généralement être classé comme pornographique dès lors qu'il montre au minimum un pénis en érection ; cependant les films montrant une simple érection, et ce sans aucun acte sexuel, ne sont pas listés dans cet article.
En France, il y eut une brève période entre l'abolition de la censure en 1974 (après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing) et l'entrée en vigueur de la loi X en janvier 1976 durant laquelle de nombreux films pornographiques sont sortis en salle sans le moindre problème, ceux-ci ne sont pas listés ici.
Films contenant des actes sexuels non simulés
Les films suivants, classés comme non pornographiques, contiennent des séquences montrant des actes sexuels (dont pénétration), lesquels sont considérés comme non simulés. Le cinéma étant un art du simulacre, il existe donc de nombreuses polémiques quant à la véracité de ces considérations. Il y a une grande différence entre ce que l'on croit voir à l'écran et ce qui s'est effectivement passé sur le plateau de tournage. Le critère « acte sexuel non simulé » dépend donc de la plus ou moins grande confiance que l'on accorde aux personnes qui ont affirmé de telles pratiques comme réelles. Conséquemment sont répertoriés ici les films dont un membre de l'équipe (réalisateur, acteur, etc.) a attesté la présence d'actes sexuels non simulés durant le tournage ou si un ouvrage de référence a affirmé une telle chose, même si cela a été contesté par la suite par d'autres sources. La liste suivante n'aborde donc aucune des nombreuses rumeurs qui ne sont ni fondées sur une source considérée comme sérieuse ni sur l'affirmation de quelqu'un d'assez proche de la réalisation des films concernés.
Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971) de Melvin Van Peebles, réalisateur et acteur du film, qui dit avoir contracté une maladie sexuellement transmissible durant le tournage et avoir reçu pour cela des indemnités professionnelles.
La Vie de Jésus (1997) de Bruno Dumont — contient un plan de pénétration non simulé. Les deux acteurs ayant réalisé le doublage sont crédités au générique.
Les Idiots (1998) de Lars von Trier — contient un plan de pénétration (excluant toutefois les principaux acteurs du film) lors d'une scène de sexe de groupe.
Romance (1999) — Caroline Ducey prend dans sa bouche le sexe de Sagamore Stévenin, ou de sa doublure. On voit par contre l'actrice saisir le sexe en érection de Rocco Siffredi à pleine main, mais la véracité de la pénétration de Rocco Siffredi sur Caroline Ducey a été niée, notamment par la réalisatrice Catherine Breillat et Caroline Ducey, mais confirmée par Rocco Siffredi. Si rien n'est donc sûr quant à la simulation ou non des actes impliquant l'actrice principale, des actes sexuels non simulés (pénétrations, éjaculation) sont toutefois effectués par des acteurs de porno et bien visibles dans une scène du film.
Années 2000
Baise-moi (2000) — nombreuses scènes non simulées impliquant Karen Bach et Raffaëla Anderson, par ailleurs actrices porno sous les noms respectifs de Karen Lancaume et Raphaëlla. Le film a été interdit ou classé comme pornographique dans plusieurs pays, parfois provisoirement (en Australie par exemple). Le film comprend une dizaine de plans montrant une pénétration non simulée ainsi que des fellations et des éjaculations.
In extremis (2000) — une fellation est pratiquée lors d'une scène où l'on voit Sébastien Roch entrer dans un club érotique.
O Fantasma (2000) de João Pedro Rodrigues - scène de fellation en gros plan dans des toilettes publiques entre le personnage de Sergio (Ricardo Meneses) et un figurant.
Sade (2000) — Daniel Auteuil introduit ses doigts dans le vagin du personnage d'Isild Le Besco, doublée par une actrice pornographique : « Jacquot tenant à ce qu'on filme la pénétration sans détour, il décide, avec Auteuil et [le producteur Patrick Godeau], de faire venir un acteur et une actrice de porno pour les doublures. (...) Après réflexion, Auteuil dit ne pas y tenir — ce sont donc ses doigts qui pénètrent le sexe de la doublure d'Isild Le Besco ».
Le Pornographe (2001) — scènes de tournage d’un film pornographique (dont le réalisateur est interprété par Jean-Pierre Léaud) avec pénétrations et éjaculations impliquant plusieurs acteurs pornographiques, parmi lesquels Ovidie et Titof.
Ken Park (2002) — l'actrice Tiffany Limos joue une scène sexuellement explicite avec deux acteurs où l’on voit clairement une fellation non simulée. Plusieurs autres scènes non simulées sont visibles.
The Brown Bunny (2003) — à la fin du film, Chloë Sevigny pratique une fellation sur Vincent Gallo (qui est son compagnon dans la vie), apparemment jusqu’à éjaculation,. Toutefois, après avoir vu la première du film à Cannes (qui fit scandale), la réalisatrice Claire Denis a déclaré devant plusieurs personnes que le phallus apparaissant dans cette scène était une prothèse. Selon Denis, qui avait dirigé Gallo dans le film Trouble Every Day, il s'agirait d'un des accessoires de son film, que Gallo aurait dérobé. Dès la sortie du film, le critique Emmanuel Burdeau s'interrogeait dans Les Cahiers du cinéma : « Fellation de Daisy à Bud, de Chloë Sevigny à Vincent Gallo. Inscription vraie, ou bien scènes feintes ? ».
Anatomie de l'enfer (2004) — pénétration non simulée entre les personnages joués par Rocco Siffredi et Amira Casar. Ce n'est toutefois pas Amira Casar qui a tourné les plans non simulés mais une doublure, comme la réalisatrice Catherine Breillat le confirme dans un entretien. La séquence d'ouverture du film montre une fellation entre hommes mais il est difficile de dire si l’acte a réellement été accompli.
Batalla en el cielo (2005) de Carlos Reygadas montre des fellations et une éventuelle pénétration impliquant Anapola Mushkadiz, ainsi que d'autres scènes non simulées entre des acteurs secondaires du film.
Destricted (2006) est un film collectif réfléchissant sur la pornographie et la sexualité à l'écran, avec pour point commun d'inclure une scène explicite dans chaque segment. Ce film contient donc plusieurs actes non simulés, notamment dans les segments réalisés par Larry Clark et Gaspar Noé.
Lust, caution (2007) de Ang Lee contient de nombreuses scènes sexuelles qui, selon les insinuations du réalisateur, seraient en partie non simulées. En tout cas, les scènes ont incité les autorités de certifications américaines à le classer NC-17 pour « contenu à caractère sexuel explicite ».
Serbis (2008) de Brillante Mendoza — des fellations non simulées sont filmées dans le cinéma porno qui sert de décor au film,.
Now & Later (2009) de Philippe Díaz — scènes non simulées de pénétration et de sexe oral entre les deux acteurs principaux Shari Solanis et James Wortham.
Années 2010
Q (2011) de Laurent Bouhnik — plusieurs scènes explicites pour lesquelles le réalisateur avait cherché des acteurs « qui acceptent de tourner des scènes avec des actes sexuels non simulés. » Fellation non simulée entre Déborah Révy et Johnny Amaro, ainsi qu'une masturbation de Johnny Amaro par Déborah Révy. Fellation non simulée de Déborah Révy sur Gowan Didi et une autre par Hélène Zimmer sur le même acteur. Scène de masturbation non simulée d'Hélène Zimmer. Cunnilingus non simulé de Patrick Hautier sur Déborah Révy.
Hotel Desire (2012), moyen métrage allemand de 40 minutes de Sergej Moya contenant un rapport sexuel non simulé entre l'actrice Saralisa Volm et l'acteur Clemens Schick. Ce dernier passe son doigt entre les grandes lèvres de sa partenaire (sans pénétration) puis lui fait un cunnilingus. Le film comprend ensuite une scène de masturbation de Saralisa Volm sur Clemens Schick avant de lui enfiler un préservatif en gros plan. La scène se termine par un coït non simulé.
Clip (2012) de Maja Milos — deux scènes de fellation non simulées.
Vuosaari (2012) de Aku Louhimies, plusieurs scènes explicites avec différentes actrices, dont une où Laura Birn pratique une fellation non simulée sur un skinhead pour payer la dette de son petit ami noir.
L'Inconnu du lac (2013) d'Alain Guiraudie — fellations entre hommes, dont une éjaculation, réalisées avec des doublures trouvées par l'équipe du film sur un site de rencontres.
Nymphomaniac (2013) de Lars von Trier — dans la version non censurée, plans de sexe non simulé tournés par des acteurs porno, avec insertion numérique ultérieure des têtes des acteurs, qui n'ont donc pas participé aux actes montrés.
Diet of Sex (2014) de Borja Brun — fellations, cunnilingus et pénétrations non simulés entre Raquel Martínez et Marc Rodriguez.
Love (2015) de Gaspar Noé — à cause de la « répétition » et l’« importance dans le scénario » de scènes de sexe non simulées, le film est interdit au moins de 18 ans en France
Films contenant des pénétrations non simulées d'objets
Emmanuelle (1974) – Une danseuse asiatique s’insère une cigarette dans le vagin et en expulse ensuite la fumée.
Une vraie jeune fille de Catherine Breillat (1975) – On y voit l'introduction d'un ver de terre découpé en morceaux dans le vagin. D'autre part, l'actrice se masturbe avec une petite cuillère qu'elle introduit dans son sexe.
Cinq et la Peau (1982) de Pierre Rissient - Une danseuse introduit à plusieurs reprises le goulot d'une bouteille dans son vagin afin de récupérer les billets de banque que des clients y insèrent.
L’Orchidée sauvage 2 (1992) (Wild Orchid II: Two Shades of Blue) – Dans la version longue, une séquence montre un vibromasseur inséré dans un vagin.
Sweet Movie (1974) – Carole Laure prend en main le pénis de son partenaire et le passe sur son visage. L'actrice avait obtenu la suppression de cette séquence pour la distribution en France ainsi qu'une autre où elle apparaît nue sur un lit, les jambes écartées face à la caméra.
Une vraie jeune fille de Catherine Breillat (1975) – On y voit une éjaculation dans un mouchoir. D'autre part, l'héroïne se masturbe et on la voit aussi uriner (avec gros plan assez explicite pour que ce ne soit pas simulé).
Spetters (1980) de Paul Verhoeven – Une actrice touche brièvement le pénis d'un acteur ; l’actrice Renée Soutendijk caresse le pénis d’un acteur en semi-érection ; un acteur exécute une fellation sur un homme.
L'Amant (1992) de Jean-Jacques Annaud : dans l'une des scènes, une doublure de Jane March chevauche le pénis en érection d'une doublure de Tony Leung sans toutefois que celui-ci la pénètre
Um Copo de Colera (1999) - L'actrice brésilienne Júlia Lemmertz reçoit une véritable éjaculation sur ses seins et son visage (le « donneur » n'est pas l'acteur du film, mais son mari)
Dog Days (2001) (Hundstage) - Claudia Martini semble pratiquer une fellation non simulée durant une séquence de triolisme. Le visionnage du film au ralenti montre qu'en fait Claudia Martini se penche « à côté » du sexe en érection de l'acteur, qui se masturbe, mais ne pratique pas réellement la fellation.
Intimité (2001) - Rapports bucco-génitaux non-simulés à plusieurs reprises entre les deux protagonistes du film (Mark Rylance et Kerry Fox).
Statross le Magnifique (2007) - L'acteur Illmann Bel se masturbe au début du film en écoutant de la musique et éjacule au moment où il voit apparaître un fantôme qui ressemble à un membre du Ku Klux Klan.
Films pornographiques ressortis dans la distribution non pornographique
Avant l’arrivée de la vidéo, les films pornographiques sortaient parfois dans des cinémas non pornographiques. Dans certains cas, les scènes de pénétrations pouvaient avoir été retirées ou remplacées mais parfois le film était projeté dans sa version non censurée.
Une époque formidable..., de Gérard Jugnot (1990). Le gardien de l'entrepôt où Jugnot et le gang de Bohringer vont voler des matelas, regarde sur son poste un film X, vraisemblablement diffusé sur Canal Plus, en version cryptée. Lorsqu'un membre du gang déstabilise l'antenne de télévision, le film passe alors brusquement en version décryptée, à la grande surprise du gardien.
Fight Club (1999) de David Fincher - des passages subliminaux (sous la forme d'une seule image de temps à autre) sont insérés par le personnage principal, qui est (entre autres) projectionniste. Par un effet de mise en abyme, on comprend par la suite que le film (Fight Club) lui-même a été modifié de cette manière.
Seul contre tous (1998) – la version longue contient environ 25 secondes d’images pornographiques, lorsque Philippe Nahon regarde un film X dans un cinéma.
La Pianiste (2001) de Michael Haneke - Isabelle Huppert se rend dans une cabine de sex shop. On peut voir une fellation sur un extrait du film qu'elle visionne.
Uzak (2002) de Nuri Bilge Ceylan, l'acteur principal tente de voir un film x alors que son cousin dort chez lui (une scène soft entre deux femmes).
Pusher 2 : Du sang sur les mains (Pusher II: With Blood on My Hands) (2004) de Nicolas Winding Refn - une fellation en gros plan sur un extrait de film diffusé sur une télévision, ainsi qu'une scène de masturbation féminine toujours sur une télévision.
Inside Deep Throat (2005) est un documentaire, sorti en salles, à propos du film pornographique Gorge profonde, dont il montre plusieurs extraits.
10 ½ (2010) de Daniel Grou, qui s'ouvre sur le personnage de Tommy Leblanc (Robert Naylor) en train de regarder un film pornographique où une femme pratique une fellation.
(en) Tanya Krzywinska, chap. 18 « The Enigma of the Real : The Qualifications for Real sex in Contemporary Art Cinema », dans Geoff King (dir.), The Spectacle of the Real : From Hollywood to Reality TV and Beyond, Bristol et Portland, Intellect, , 234 p. (ISBN1-84150-120-4, lire en ligne).
(en) Jon Lewis, « Real sex : aesthetics and economics of art-house porn », Jump Cut (en), no 51, (lire en ligne).
Alain Bergala (dir.), Jacques Déniel (dir.) et Patrick Leboutte (dir.), Une encyclopédie du nu au cinéma (comptes-rendus des 5e Rencontres cinématographiques de Dunkerque, ), Crisnée, Yellow Now, coll. « Une encyclopédie... », , 451 p. (ISBN2-87340-099-1 (édité erroné)).
This article uses material from the Wikipedia Français article Liste de films non pornographiques contenant des actes sexuels non simulés, which is released under the Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 license ("CC BY-SA 3.0"); additional terms may apply (view authors). Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 4.0 sauf mention contraire. Images, videos and audio are available under their respective licenses. ®Wikipedia is a registered trademark of the Wiki Foundation, Inc. Wiki Français (DUHOCTRUNGQUOC.VN) is an independent company and has no affiliation with Wiki Foundation.