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Charles de Courson | |
Charles de Courson en 2012. | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (31 ans et 21 jours) | |
Élection | 28 mars 1993 |
Réélection | 1er juin 1997 9 juin 2002 17 juin 2007 17 juin 2012 18 juin 2017 19 juin 2022 |
Circonscription | 5e de la Marne |
Législature | Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDFC/UDF (1993-2007) NC (2007-2012) UDI/LC/UAI (2012-2018) LT/LIOT (depuis 2018) |
Prédécesseur | Jean-Pierre Bouquet |
Conseiller général puis départemental de la Marne | |
En fonction depuis le (38 ans, 2 mois et 27 jours) | |
Réélection | 29 mars 2015 27 juin 2021 |
Circonscription | Canton d'Heiltz-le-Maurupt (1986-2015) Canton de Sermaize-les-Bains (depuis 2015) |
Prédécesseur | Aymard de Courson |
Maire de Vanault-les-Dames | |
– (31 ans, 8 mois et 29 jours) | |
Prédécesseur | Aymard de Courson |
Successeur | Caroline Issenhuth |
Biographie | |
Nom de naissance | Charles Amédée Simon du Buisson de Courson |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | Français |
Parti politique | UDF-CDS (1986-1995) UDF-FD (1995-1998) UDF (1998-2007) UDI (2012-2017) NC/LC (depuis 2007) UTILES (depuis 2023) |
Père | Aymard de Courson |
Diplômé de | ESSEC ENA |
Profession | Magistrat à la Cour des comptes |
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Charles du Buisson de Courson, dit Charles de Courson, né le à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Membre des Centristes, il est élu député dans la 5e circonscription de la Marne lors des élections législatives de 1993, puis réélu par la suite six fois d'affilée. En 2022, il détient ainsi le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction.
Siégeant d'abord, entre 1993 et 2018, au sein des groupes UDF puis UDI, ou parmi les non-inscrits, il cofonde et devient membre du groupe parlementaire Libertés et territoires à partir de 2018. Son domaine d'expertise étant les finances publiques, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Conseiller général puis départemental de la Marne depuis 1986, il a également été maire de Vanault-les-Dames pendant 31 ans, de 1986 à 2017.
Charles Amédée Simon du Buisson de Courson naît le dans le 16e arrondissement de Paris. Son père, Aymard de Courson, est résistant puis maire de Vanault-les-Dames de 1953 à 1985 et conseiller général d'Heiltz-le-Maurupt de 1958 à 1985, sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP).
Son grand-père paternel, Félix Marie Robert du Buisson de Courson, capitaine au 308e régiment d'infanterie, est mort pour la France le à Ablaincourt lors de la bataille de la Somme. Sa grand-mère paternelle, Germaine Charlotte Lhuillier, est morte en déportation le à Bergen-Belsen.
Son grand-père maternel, Léonel de Moustier, est député du Doubs et l'un des 80 parlementaires à avoir refusé les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain en 1940. Il fut incarcéré et déporté au camp de concentration de Neuengamme où il mourut d’épuisement le 8 mars 1945.
Charles de Courson est également un descendant de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, qui vota pour l’exécution de Louis XVI,. Il est le neveu de Guillaume de Courson, résistant et maire de L'Hermitière (Orne) de 1945 à 1994.
Il sort de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) puis entre à l'École nationale d'administration (ENA). En 1983, il entre à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire. Il poursuit son parcours de haut fonctionnaire à la direction du Budget en 1984. Lors de la première cohabitation, il est conseiller au cabinet du ministre de l'Industrie Alain Madelin.
En 1986, il fait ses premiers pas en politique en succédant à son père à la mairie de Vanault-les-Dames ainsi qu'au conseil général de la Marne, élu du canton d'Heiltz-le-Maurupt. Il est élu député de la cinquième circonscription de la Marne en 1993 face au député sortant (PS) Jean-Pierre Bouquet.
Son domaine d'expertise étant les finances publiques,, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale[Depuis quand ?].
Dans les années 1990, il défend la politique du département de la Marne consistant à baisser drastiquement le montant de la vignette automobile pour attirer les immatriculations,.
Charles de Courson est réélu député en 2002 dès le premier tour avec 50,89 % des voix, notamment face à Jean-Pierre Bouquet, ancien député-maire de Vitry-le-François. Il fait partie du groupe UDF. Durant la XIIe législature, il s’implique particulièrement en faveur des biocarburants, notamment créés à partir de betterave dont la Marne est un important producteur, et du transport aérien, dont il dénonce en 2003 « l’illusion des mesures de sécurité ». Il s’oppose en 2006 à la taxe de solidarité sur les billets d'avion. La même année, il fait partie des onze députés UDF qui votent la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement Dominique de Villepin.
Il fait partie des auteurs du programme « social-libéral » de François Bayrou qu’il soutient pour l’élection présidentielle de 2007. À la suite du premier tour au cours duquel François Bayrou arrive troisième, il se montre favorable à la création d’un parti démocrate et annonce dans un entretien à Libération qu’il votera blanc au second tour. Il apporte finalement son appui à la candidature de Nicolas Sarkozy au second tour. Il est ensuite désigné trésorier du Nouveau Centre au sein de l'organisation provisoire de ce parti créé au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy. Le 10 juin 2007, il est une nouvelle fois réélu au premier tour avec cette fois-ci près de 61,2 % des suffrages ; il porte l’étiquette « majorité présidentielle ». En juillet 2007, il propose un amendement au projet de bouclier fiscal pour exclure la CSG et la RDS de son champ d'application. Adopté en commission des finances, l'amendement proposé est finalement rejeté. Cependant, cela crée des remous dans la nouvelle majorité présidentielle et provoque la colère des instances dirigeantes de l'UMP. En janvier 2012, il signe un texte s’opposant au mariage homosexuel, avec 173 parlementaires de droite, il propose plutôt un pacte d'union civile tel qu'en Espagne.
Pour l’élection présidentielle de 2012, il intègre l’équipe de campagne d’Hervé Morin, chef de file du Nouveau Centre, qui se retire finalement au profit de Nicolas Sarkozy. Aux élections législatives de la même année, il arrive largement en tête du premier tour avec 47,69 %, dans une circonscription remodelée. Au second tour, il bat la socialiste Marianne Dorémus avec 65,79 % des voix. Au mois de juillet, il dépose un amendement dont le but est de soumettre à l’impôt la partie de l’indemnité représentative de frais de mandat non utilisée à des fins professionnelles. La proposition, qui n'est soutenue à l’Assemblée que par le groupe UDI, est rejetée.
Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Après la désignation de François Fillon, il intègre l'équipe de campagne de ce candidat, qui propose notamment de repousser à 65 ans l'âge légal de départ à la retraite.
Il fait partie de la direction des Centristes à la suite de la fusion du Nouveau Centre et des « Bâtisseurs de l'UDI » en décembre 2016. Il est l'un des cofondateurs du mouvement Territoires ! d'Hervé Morin.
Fin octobre 2017, il relaie à l'Assemblée nationale, avec des députés LR, un amendement portant sur la fiscalité des entrepôts fourni par le Medef et la Confédération des petites et moyennes entreprises,.
Il quitte le groupe UDI, Agir et indépendants en pour cofonder le groupe Libertés et territoires.
En vue de l'élection présidentielle de 2022, il intègre l'équipe de campagne de la candidate LR Valérie Pécresse.
Après sa réélection en 2022, il détient le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction.
D'après Éric Mension-Rigau, Charles de Courson est « connu pour la véhémence de certaines de ses interventions qui l'ont fait surnommer par les médias le « moine-soldat de l'Assemblée nationale ». Son indépendance d'esprit, sa fine connaissance des finances publiques, son sens de l'intérêt public et son intransigeance à toute épreuve contre les dépenses superflues lui valent le respect de l'ensemble de la classe politique ». Il a reçu le prix de l’éthique de la part d’Anticor pour son engagement en faveur de la transparence sur l’usage des indemnités des élus. Selon Catherine Nay, il associe une intransigeance certaine et une grande courtoisie pour ses collègues députés, y compris du bord opposé.
Il s'oppose à la légalisation du mariage homosexuel en proposant un pacte d'union civile et est favorable à une diminution du nombre de fonctionnaires. Il milite également en faveur d'une stricte rigueur budgétaire.
En 2013, dans le cadre d'une réforme des retraites, il cosigne un amendement de son groupe politique prévoyant un passage progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans,. Cette position sera rappelée dix ans plus tard, lorsqu'il s'opposera au report de l'âge légal à 64 ans. Les partisans de cette dernière réforme rappelleront également que Charles de Courson a soutenu en 2022 la candidature présidentielle de Valérie Pécresse, dont le programme prévoyait un report de l'âge légal à 65 ans.
Il s'oppose en 2016 au projet de déchéance de nationalité visant les binationaux : « Il ne faut pas diviser l’unité de la nation. On ne peut pas accepter qu’il y ait plusieurs catégories de Français ».
En mars 2017, il propose d’augmenter la rémunération des députés de 5 600 euros à 9 000 euros net par mois « pour leur assurer une vie décente ».
En janvier 2019, il fait partie des opposants les plus virulents à la « Loi anti-casseurs » portée par le gouvernement LREM et le ministre Christophe Castaner, comparant même les dérives de cette loi et son atteinte à l'état de droit à celles du régime de Vichy, évoquant le cas de son grand-père Léonel de Moustier, député ayant refusé le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain, mort en déportation au camp de Neuengamme et de son père, Aymard de Courson, opposant à ce régime durant la Seconde Guerre mondiale,.
En février 2022, il reproche à la politique du président de la République Emmanuel Macron « son absence totale de dimension sociale » tout en se déclarant « suffoqué par l’obéissance aveugle et l’absence de conviction des députés de la majorité ». Il critique également Éric Zemmour, en lequel il voit un « faussaire » pour ses prises de position sur le régime de Vichy.
En mars 2023, après la décision de la Première ministre Élisabeth Borne de mettre en application l'article 49.3 afin de permettre le passage de la loi portant sur la réforme des retraites, malgré le mouvement social contre la réforme des retraites en France de 2023, Charles de Courson évoque un déni de démocratie et annonce devant les journalistes : « C'est inadmissible d'utiliser un 49.3 et de mettre le feu au pays... ». Il annonce dans le même temps le dépôt d'une motion de censure transpartisane au nom du groupe LIOT auquel il est inscrit et explique que des signatures assez diverses s'ajouteront à cette demande, « allant des Républicains aux socialistes et aux écologistes ».
Avec le groupe LIOT, il dépose aussi une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites promulguée en avril par Emmanuel Macron et organiser « la tenue d'une conférence de financement du système des retraites ». Ce texte n'aurait besoin que d'une majorité simple pour être approuvé, contrairement à une motion de censure qui requiert une majorité absolue : les abstentions comptant, la marche est jugée moins haute. La gauche et le Rassemblement national ont indiqué que leurs députés pourraient le voter. L'objectif est de séduire des députés LR compte tenu du fait « qu'il ne reste plus grand-chose de l'accord qu’ils avaient passé avec le gouvernement dans le texte validé par le Conseil constitutionnel ».
En 2002, Charles de Courson admet s'être fait « retirer trois points » de son permis de conduire « à trois reprises en dix ans, ayant subi auparavant une suspension de huit jours ». En septembre 2003, il est condamné à un mois de suspension de permis et 500 euros d'amende après avoir été flashé à 108 km/h au lieu de 50 km/h. En 2010, il est contrôlé à 141 km/h sur une route limitée à 90 km/h, ce qui lui vaut un retrait de permis,.
Charles de Courson aurait « totalement assumé » les faits, expliquant qu'il circulait à vive allure au sortir, en retard, d'une réunion du Centre départemental d'incendie et de secours et se rendant à une autre réunion. Il aurait même précisé au tribunal : « Vous savez ce que disent les humoristes, les parlementaires ne travaillent que le week-end ».
En 2023 encore, il revendique à demi-mot sa conduite rapide : « Quand je fais des tonneaux, je n’ai pas peur. Il ne faut pas se contracter sinon on se fait mal. […] Si un animal surgit sur la route, il faut lui rentrer dedans. C’est en essayant de les éviter que les gens se tuent. ».
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