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Alphonse de Neuville, pseudonyme d'Alphonse Marie Adolphe Deneuville, est un peintre, dessinateur et illustrateur français né le à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le à Paris.
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Nom de naissance | Alphonse Marie Deneuville |
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Conjoint | Mimi Maréchal (d) |
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Élève de François Édouard Picot, il fut l'un des représentants principaux de la peinture militaire du XIXe siècle. Il s'est rendu célèbre par des tableaux relatant la guerre franco-allemande de 1870.
Né dans une famille aisée, il est le fils d'Edouard Deneuville, fabricant de chandelles, et de Louise Sophie Reumaux. Alphonse Marie Adolphe Deneuville s'inscrit en 1853, malgré l’opposition de sa famille, à l’École des mousses à Lorient après son baccalauréat, en vue d'une carrière militaire.
Il ne passe qu'un an à Lorient, puis entreprend des études de Droit qui le mènent à Paris.
Ayant commencé à dessiner dès son enfance, il préfère finalement se tourner vers une carrière artistique, qu'il débute comme illustrateur dans des revues telles que L'Univers illustré, L'Illustration, Le Monde illustré, Le Tour du Monde.
Sans y poursuivre ses études, il est admis en 1853 à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de François Édouard Picot.
A partir de 1859, il expose au Salon, où il reçoit, dès sa première participation, une médaille de 3e classe pour son tableau Le 5e bataillon de chasseurs à la batterie Gervais, avec des conseils et des encouragements d'Eugène Delacroix.
Au Salon de 1861, il obtient une seconde médaille pour Chasseurs de la garde à l'assaut du Mamelon-Vert.
Il a contribué abondamment, par ses dessins d'illustration, à la revue Le Tour du monde d'Édouard Charton, aux revues de théâtre, aux éditions illustrées de Jules Verne et d'autres auteurs, mais son ambition est de devenir un peintre d'histoire.
Il prend part à la guerre franco-prussienne de 1870 en tant que garde national à Belleville et au Bourget, et devient un « peintre-combattant ».
A partir de 1873, il connaît le succès par sa peinture militaire et ses toiles se vendent de plus en plus cher.
En 1880, il expose à Londres et exécute plusieurs oeuvres ayant trait aux campagnes militaires britanniques, en particulier la Guerre des Zoulous.
De 1881 à 1883, il collabore avec Édouard Detaille à la réalisation des panoramas de batailles : La Bataille de Champigny et La Bataille de Rezonville.
Il expose pour la dernière fois au Salon en 1881, où il présente Le Cimetière de Saint-Privat et Le Porteur de dépêche.
Le 1er mai 1885, peu avant sa mort, Il épouse civilement et religieusement l'actrice Mimi Maréchal, qui avait quitté pour lui le théâtre, après 25 ans de vie commune.
Ses obsèques ont lieu en l'église Saint François de Sales, en présence d'une importante délégation militaire.
« C'était par excellence le dramaturge de la guerre », écrit Wolff, « dont il retraça les épisodes sanglants avec une rare puissance de mise en scène et une saisissante vérité. Ni dessinateur irréprochable comme Detaille, ni coloriste au sens propre du mot. De Neuville n'en est pas moins parvenu à prendre rang parmi les meilleurs qui ont consacré leur talent à l'armée ».
Parmi ses sujets favoris, on trouve la guerre de Crimée, la guerre franco-prussienne, la guerre anglo-zouloue et des portraits de soldats.
Au sujet de son travail, souvent qualifié de « patriotique », sur la guerre franco-prussienne l'artiste déclare :
« Je désire raconter nos défaites dans ce qu’elles ont eu d’honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d’estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l’avenir. Quoi qu’on en dise, nous n’avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu’il est bon de le montrer ! »
— Lettre d’Alphonse de Neuville au critique d’art Gustave Goestschy, 1881.
Une de ses œuvres les plus célèbres est intitulée Les Dernières Cartouches, présenté au Salon de 1873. Il s'agit d'une représentation d'un épisode de la bataille de Sedan, soit la défense jusqu'aux dernières cartouches d'une maison cernée par l'ennemi à Bazeilles dans les Ardennes durant la guerre franco-prussienne, œuvre qui lui valut la Légion d'honneur.
Elle passa en vente à la fin du XIXe siècle et fut alors le tableau le plus cher du monde[réf. souhaitée]. L'original a été racheté en 1960 et est depuis conservé à Bazeilles au musée de la Maison de la dernière cartouche, qui n'est autre que l'ancienne auberge Bourgerie dans laquelle s'est déroulée la scène historique dépeinte dans l'œuvre.
Une vente d’œuvres de l’artiste eut lieu à son hôtel particulier au 25, rue Alphonse-de-Neuville à Paris, les 23, 24 et . Elle comportait 64 tableaux et aquarelles de l’artiste, du no 65 au no 91 bis des tableaux anciens et modernes.
Les Dernières Cartouches (1873, Bazeilles, Maison de la dernière cartouche) a été adaptée au cinématographe en 1897 par Georges Méliès dans un court-métrage muet en noir et blanc nommé Bombardement d'une maison, puis par les Frères Lumière entre autres, ce qui en fait le sujet d'un des premiers films de guerre de l'Histoire.
Bivouac après le combat du Bourget (1873, Paris, musée d'Orsay) a inspiré le tableau Le Rêve peint par Édouard Detaille en 1888 (Paris, musée d'Orsay).
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