La notion de « comportement sexuel à risque » désigne l'ensemble des comportements sexuels induisant une prise de risque pour la santé (individuelle ou publique) ; que la prise de risque soit « délibérée » et « consciente » ou non.
Ce concept fait aussi référence à des notions de « choix » en situation incertaine, de prévention (médecine préventive...) et de responsabilité (individuelles et collectives).
Il est difficile de connaître l'évolution exacte des pratiques à risque en raison de leur évaluation difficile. Il existe en effet des différences entre les comportements auto-déclarés et la réalité, ainsi qu'en termes de perception et évaluation des risques par l'individu.
Les enquêtes ou l'auto-évaluation présentent souvent des biais ayant des explications diverses, allant du niveau d'alphabétisation du participant et de compréhension qu'il a de la terminologie utilisée par l'enquêteur sur les comportements aux problèmes posés par divers préjugés socio-culturels et des biais d'auto-présentation ou de stigmatisation de certains comportements ou patients, y compris par les médecins parfois, en passant par les difficultés de certains sous-groupes à identifier les symptômes de certaines IST. Les conditions de confidentialité peuvent aussi modifier les réponses,,.
L'expression « comportement à risque » désigne dans ce contexte (celui de la sexualité) généralement principalement les « rapports sexuels non protégés », le risque étant les infections sexuellement transmissibles (IST) potentiellement acquises via le contact sexuel et/ou via des rapports anaux non protégés ; les dangers sont ici les virus, bactéries et blessures pouvant être acquis lors des relations sexuelles.
Cette expression peut aussi englober d'autres risques dont
La notion de risque est à moduler selon des facteurs complexes incluant l'âge, la santé et l'expérience des partenaires, d'éventuelles vulnérabilités individuelles (déficience immunitaire par exemple), la fréquence, l'intensité, le caractère et le cumul des pratiques à risque, et bien entendu selon l'« importance » (gravité) de la prise de risque.
On peut regrouper les risques en deux catégories, selon qu'ils sont liés aux pratiques elles-mêmes, ou aux partenaires impliqués :
Ils sont induits par le type de pratique en cause (ex : la pénétration vaginale, buccale ou la sodomie non protégée, et toutes les pratiques de « hard »-sex du registre sado-masochiste quand il y a « passage à l'acte ») sont a priori beaucoup plus « à risque » qu'une relation protégée, ou les jeux utilisant des sextoys protégés ou les masturbations réciproques effectuées dans de bonnes conditions d'hygiène.
Le partenaire peut être homo-, hétéro-, mono- ou bi-sexuel, plus ou moins « exclusif », toxicomane ou alcoolique, ou d'autres facteurs aggravants. Son état de santé est connu ou non, de lui-même ou de son partenaire.
On admet qu'il existe des partenaires à risque, et que le risque est potentiellement plus élevé avec des partenaires occasionnels ou inconnus, fidèles ou non.
Du point de vue épidémiologique, l'histoire individuelle du partenaire et celle des partenaires qu'il a pu avoir antérieurement a une importance ;
La prévention passe d'abord par l'évitement des idées reçues, par une bonne éducation sexuelle et par l'accès des jeunes, de manière anonyme s'ils le souhaitent, au conseil, à la santé reproductive et moyens de gérer ces risques (ex Planning familial). L'éducation et l'information sexuelles permettent aux partenaires d'adapter leur comportement au risque, notamment en cas d'apparition de maladies émergentes sexuellement transmissibles (comme le VIH/SIDA apparu en tant que pandémie mondiale à la fin du XXe siècle). Les partenaires doivent être en mesure de diminuer les contacts avec le sang, les sécrétions vaginales, le liquide séminal et le sperme en cas de risque avéré ou potentiel (ex : préservatif, et digue dentaire (pour préserver la bouche lors de pratiques de cunnilingus et d'anulingus).
Dans un contexte de risque, des pratiques dites d' outercourse, c’est-à-dire d'activité sexuelle n'impliquant pas la pénétration, ou des pratiques basées sur l'utilisation prudente de jouets sexuels permettent une sexualité riche et épanouie.
D'autres moyens de prévention peuvent être mis en place :
Cependant, comme dans d'autres secteurs de la prévention sanitaire, « les recherches ont confirmé qu'une amélioration du niveau d'information sur le risque n'est clairement pas une condition suffisante pour provoquer des modifications de comportements individuels tendant à diminuer celui-ci », car l'exposition nulle au risque et à la recherche de la sécurité absolue sont pris en compte dans les comportements des individus.
Selon les modèles dominants dans les régions industrialisées à la fin du XXe siècle (principalement issus du monde de l'économie, et notamment de la théorie de l'utilité espérée), les facteurs de motivation « sanitaire » des comportements (et donc des changements de comportements) seraient ceux de la « motivation générale face à la santé » («General Health Motivation»), notamment liés à :
Ces facteurs combinés sont réputés être prédicteurs d'une modification des comportements favorable à un comportement limitant les risques.
En réalité les modèles qui se rapprochent le plus de la réalité doivent « surpondérer » les facteurs qui sont probablement les mieux « cachés » par les individus (idées reçues, appel à la prostitution, viols, drogue ou incestes non déclarés, etc.) tout en cherchant à mieux prendre en compte les aspects contextuels et individuels (évaluation subjective des gains, de la satisfaction et des risques) propres au contexte émotionnel de l'amour et de la sexualité. Or, le sentiment amoureux et la sexualité varient beaucoup selon les époques et les cultures. Ils évoluent aussi au cours de la vie de chacun. Et, notamment chez les jeunes, ils sont rarement basés sur des stratégies d'anticipation, la rationalité et les calculs faisant primer la sécurité.
En outre, s'il y a accord sur le fait que les effets de présentation des messages influencent les choix des acteurs, des débats existent sur la nature des messages et illustrations à diffuser lors des campagnes de prévention ;
Deux tendances coexistent et s'opposent ou parfois se complètent :
Dans le cas des IST, deux niveaux de préventions sont nécessaires, le premier visant à éviter l'infection, et le second visant, pour ceux qui sont infectés à éviter la transmission à d'autres, avec la difficulté que dans certains cas (SIDA par exemple) le temps de déclaration de la maladie peut être long .
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