Cet article possède un paronyme, voir 1er régiment parachutiste d'infanterie de marine.
1er régiment d'infanterie de marine | ||
Insignes régimentaires du 1er régiment d'infanterie coloniale puis d'infanterie de marine | ||
Création | 1822 | |
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Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Troupes de marine | |
Rôle | Combat blindé et acquisition du renseignement (cavalerie légère) | |
Fait partie de | 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division | |
Garnison | Angoulême Quartier Fayolle | |
Devise | « Ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête » | |
Inscriptions sur l’emblème | Bomarsund 1854 Forts du Peï-Ho 1860 Ki-Hoa 1861 Puebla 1863 | |
Anniversaire | Bir Hakeim | |
Équipement | AMX 10 RCR, VBL,véhicules de l'avant blindés VAB | |
Guerres | Guerre de Crimée Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale | |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 | |
Décorations | Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 deux palmes Croix de guerre 1939-1945 une palme
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Le 1er régiment d'infanterie de marine (couramment abrégé 1er RIMa) est un régiment français héritier de l'infanterie coloniale. C'est l'un des « quatre vieux » régiments des Troupes de marine, avec les 2e, 3e et 4e d'infanterie de marine. Avec le 1er régiment d'artillerie de marine et le 2e régiment d'artillerie de marine, ils représentent la fameuse division bleue. Le 1er RIMa est une unité de char AMX 10-RC, depuis 1986 dans cette spécialité, à l'instar du régiment frère, le RICM, le régiment d'infanterie-chars de marine.
Héritier des « compagnies franches de la mer »[réf. nécessaire] créées en 1622 par Richelieu, le 1er RIMa a été créé par décret royal en 1822 au sein du ministère de la marine. Ce régiment fait ainsi partie des « Quatre Grands » de l'infanterie de marine qui tenaient garnison dans les quatre ports militaires français, prêts à embarquer : le « Grand Un » à Cherbourg, le « Grand Deux » à Brest, le « Grand Trois » à Rochefort et le « Grand Quatre » à Toulon.
Devenu 1er régiment d'infanterie coloniale en 1900 à la création de l'infanterie coloniale au sein du ministère de la guerre, il reprend le nom de RIMa en 1958, lorsque l'infanterie coloniale redevient l'infanterie de marine.
L'évolution de la dénomination du corps de troupe est la suivante :
Il est héritier des traditions de la 4e brigade de la 1re division française libre. À partir de 1945 le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (le BIMP est la fusion par le général Koenig du BP et du BIM après les combats de Bir Hakeim) devient le Ier bataillon du 1er RIC, le BM11 qui remplacera le BM24 décimé en Alsace devient le IIe bataillon et le BM21, le IIIe bataillon.
Le 1er RIM est créé par décret royal le . À cette époque, les marsouins du 1er RIM servent à bord des bâtiments de guerre, mais aussi à la garde des ports et des arsenaux.
En 1846, des éléments du 1er RIMa sont à Tahiti. Ils sont présents au combat de Fatahua (inscrit sur le drapeau du 2e RIMa) du (31e compagnie, capitaine Masset) pour mettre fin à une rébellion de tribus autochtones (non confirmé).
Au , le 1er régiment de marche d'infanterie de marine fait partie de l'Armée de Châlons.
Avec le 4e régiment de marche d'infanterie de marine du colonel d'Arbaud, le 1er forme la 1re brigade aux ordres du général Reboul. Cette 1re brigade, avec la 2e brigade du général Martin des Pallières, trois batteries de canons de 4, et une compagnie du génie constituent la 3e division d'infanterie commandée par le général de division Élie de Vassoigne. Cette division d'infanterie évolue au sein du 12e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division Lebrun.
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
Le , le 1er régiment d'infanterie coloniale est sous le commandement du colonel Fauchon et fait partie de la 3e division d'infanterie coloniale qui renforce le sous-secteur de Montmédy (secteur fortifié de Montmédy).
La 3e division coloniale, général Falvy, comprend les 1er, 21e, 23e RIC, 3e et 203e RAC. La 3e division coloniale se sacrifiera magnifiquement[non neutre]. Elle combat dès les premiers jours de l'attaque allemande, dans le secteur de Dun-sur-Meuse, Stenay, Martincourt, Aviot, Breux, etc. Au nord de Verdun, c'est au niveau de la cote 304 et du Mort-Homme, lieu de féroces combats en 1916-1917, que se concentrent les combats. Le , les Allemands se sont immiscés entre le 1er et le 23e RI dans le ravin qui sépare la cote 304 du Mort-Homme. À 6 h 30, il couronne la cote, malgré une résistance acharnée, les blindés franchissent le pont de Béthincourt en direction d'Esnes. Le pont a sauté la veille mais les Allemands l'ont remis en état pendant la nuit. La 1re compagnie du 1er RIC du capitaine Bertrand contre-attaque. Après 17 heures, l'ennemi cesse ses attaques. À 19 heures, les Marsouins décrochent définitivement : ils se sont montrés dignes de leurs pères de Verdun sur les lieux mêmes où ceux-ci tinrent obstinément tête à leurs ennemis[non neutre].
Lors de la bataille de Crepey, du 20 au , le 1er RIC se couvre de gloire jusqu’aux dernières limites du possible. Il est de nouveau décimé puis dissous le .
Il est recréé le , à partir de la 4e brigade de la 1re division française libre (1re DFL) dont voici l’épopée : en à Chypre, est créé un 1er bataillon d’infanterie de marine (1er BIM), membre des premières forces de la France Libre. Il va être engagé au sein de la 7e DB britannique sur le front égyptien à Sidi Barani et Halfaya dès décembre 1940 puis en Libye dans la bataille de Tobrouk en . Une partie du bataillon se bat en Érythrée avec la 1re brigade française libre. Le 1er BIM est regroupé en Palestine et participe à une offensive au Levant. En Syrie à l’été 1941, les Marsouins de la France Libre livrent bataille contre leurs compatriotes servant le régime de Vichy. Ils s’emparent de Damas. Le 1er BIM, est de nouveau engagé en Libye et en Égypte en .
Il s’illustre de nouveau à Halfaya puis rejoint en un carrefour de pistes dans le désert libyen qui deviendra célèbre : Bir Hakeim. Au sein de la 1re BFL, il livrera des combats défensifs acharnés du au retardant ainsi l’offensive Italo-Allemande. Ainsi, la bataille de Bir-Hakeim est devenue la fête du régiment commémorée chaque année. Le BIM et le BP fusionnent le créant ainsi le le BIMP (bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique). Ce bataillon intègre la 4e brigade de la 1re DFL en , après avoir participé à la reconquête de l’Afrique du Nord en Tunisie. En , la brigade embarque pour l’Italie. Elle est engagée dans la bataille du Garigliano en , puis atteint Rome le . Elle débarque le en Provence. Elle participe à la bataille de Toulon, puis remonte la vallée du Rhône et libère Lyon en septembre.
Elle participe ensuite à la bataille de Belfort en , puis prend part à la bataille d'Alsace. La 1re DFL est enfin envoyée dans les Alpes. La 4e brigade est engagée dans l’arrière-pays niçois sur le massif de l’Authion qu’elle conquiert de haute lutte du 10 au . Les trois bataillons qui composaient la 4e brigade, BIMP, BM11 et BM 21, deviennent respectivement les 1er, 2e et 3e bataillons du 1er RIC.
Après la Seconde Guerre mondiale, le 1er RIC est engagé en Indochine, puis en Algérie. En , le 1er RIC redevient le 1er régiment d’infanterie de marine, nom qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.
Régiment d’infanterie motorisée entraîné aux manœuvres amphibies et composé d’appelés du contingent, le 1er RIMa enverra successivement ses compagnies d’appelés assurer les relèves outre-mer dès 1967 notamment en république centrafricaine, puis à Djibouti, au Gabon, en Algérie, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte. Le régiment sera également engagé au Proche-Orient au Liban.
Depuis le , le 1er RIMa est stationné à Angoulême, et en 1987 il est transformé en régiment de cavalerie légère blindé de reconnaissance. Pleinement intégré à la Force d’Action Rapide, il va dès lors envoyer ses unités aux quatre coins du monde, participant à toutes les crises et conflits des années 1990 et 2000, souvent aux avant-postes dans les opérations de maintien de la paix ou de coercition, ou encore projetant ses Marsouins au sein des forces pré positionnées ou de souveraineté confirmant sa solide vocation à la projection et à l’Outre-Mer comme ses grands Anciens.
Depuis 1987, fidèle à son héritage, le 1er RIMa a été déployé partout, et souvent en ouverture de théâtre. Il est jusqu’à aujourd’hui régulièrement présent outremer en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, à la Réunion, en Guyane, en Martinique ou encore en Guadeloupe. Les Marsouins marchent bien souvent dans les pas de leurs anciens en Afrique, en République centrafricaine, au Zaïre, au Gabon, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et à Djibouti.Les Balkans ne sont pas en reste, avec des engagements en Ex-Yougoslavie dix ans de suite, et au Kosovo jusqu’en 2012.Enfin, le 1er de Marine a été projeté en Afghanistan, avec notamment le premier déploiement d’une unité blindée constituée en 2010, et au Mali avec l’ouverture de théâtre de l’opération Serval en 2013. Depuis ces engagements, fidèles à leur culture de l’alerte, les marsouins du 1er de Marine poursuivent leur mission de lutte contre les groupes terroristes, en participant à l’opération Barkhane au Sahel, et Sentinelle, sur le territoire national.
(*) officier devenu par la suite général
Le drapeau du régiment porte les quinze inscriptions suivantes qui rappellent les campagnes dans lesquelles il a été engagé,.
Les deux batailles les plus célèbres du régiment sont Bazeilles et Bir Hakeim. Le régiment a participé également à des batailles d'une grande importance historique : la prise de Son Tay, celle de Puebla, celle du fort de Bomarsund.
On trouve dans ses plis 15 noms de bataille écrits en lettres d’or :
Fait unique dans l’histoire des régiments, au cours de son histoire, le 1er régiment d'infanterie de marine fut trois fois anéanti face à l’ennemi, pour remplir la mission qui lui avait été donnée, allant par-là, jusqu’à exiger le sacrifice suprême. Par trois fois, son drapeau dû être détruit pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi.
Sa cravate est décorée :
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Sa devise est « ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête. »
L'insigne porté actuellement au 1er RIMa est adopté en 2000. Il reprend le modèle de 1958, avec cette fois, une ancre de couleur or.
« Dans une rondache évidée d'argent chargée en orle des sigles 1 et RIMa en capitales d’azur, une mappemonde d'argent. Le tout broché d'une ancre d'or étalingué du même accostée au chef des dates 1822 et 1945, timbrée d'une Légion d'honneur au naturel sur la trabe et du rappel de la 1re division française libre sur le diamant. »
« Après plusieurs engagements antérieurs aux avant-postes, ce bataillon, sous les ordres du commandant Larotte, a brillamment attaqué les positions italiennes dans la région de Sidi-Barani et atteint son objectif, faisant de nombreux prisonniers et capturant un matériel important. »
— Citation à l'ordre de l'armée du 1er BIM du
Le régiment est subordonné à la 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division.
Le régiment est composé de près de 800 personnels d'active, et 400 de réserve :
Le 1er RIMa constitue un outil de combat apte à l'acquisition du renseignement et au combat blindé.
Le 1er régiment d’infanterie de marine est un régiment de combat blindé. À ce titre, il a :
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